Grève à Togocom: les non-dits d’une grogne !

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Après l’euphorie suscitée par la curieuse victoire à la soviétique de 72,36% à l’issue du braquage électoral de l’année, le Togo renoue avec ses tristes réalités sur fond d’ébullition. Alors que sur le plan politique, la tension se ravive et que les lendemains s’annoncent incertains, le front social commence à bouillir.

Depuis le 24 février dernier, à l’Université de Lomé, les activités pédagogiques  sont perturbées par un mot d’ordre de grève lancé par les enseignants chercheurs qui ont suspendu les cours pendant 5 jours pour protester contre l’exécution d’un mécanisme de régularisation de traitement salarial annoncé sur la fin de ce mois de février.

Aussi réclament-ils le paiement de 10 mois de rappels des revalorisations salariales au titre de l’année 2019. La grève prend fin aujourd’hui, mais elle devrait être reconduite si satisfaction il n’y a pas. Une nouvelle menace de débrayage pointe à l’horizon.  Cette fois-ci dans l’empire malgache  que ça grogne.

A Togocom, la colère monte et le ton se durcit. Avec la nouvelle équipe, rien ne semble aller. Apres leur assemblée générale tenue il y a deux semaines, les employés de la société togolaise de communication bradée à vil capital aux étrangers, décident d’entrer en grève dans les prochains jours.

«  Permettez-nous de venir faire ensemble, avec ce malheureux constat d’absence de volonté de votre part pour nous aider à cultiver la paix sociale hautement instaurée dans notre entreprise par toutes les parties partenaires sociales  », lit-on dans le préavis que les organisations syndicales des travailleurs de Togocom (OST) ont adressé le 24 février au Directeur général de ladite société.

Depuis l’installation d’une nouvelle équipe, les responsables syndicaux disent avoir initié plusieurs démarches en faveur du compromis et de la bonne entente. Mais tout est resté infructueux. Après plusieurs tentatives, ce n’est que le 30 janvier dernier que les responsables syndicaux ont été reçus par la Direction générale pour discuter de leur mémorandum transmis depuis le 09 décembre 2019.

 A l’issue de la rencontre, l’espoir semblait renaître avec la promesse de trouver de façon imminente des solutions à certaines doléances prioritaires de la plateforme revendicative. Mais plusieurs semaines après, l’horizon ne semble pas se dégager. La Direction tarde à respecter ses engagements et les employés se sentent bluffés. 

«  Pire, vous avez préféré user du trafic d’influence pour nous divertir en faisant intervenir les plus  haute autorités de notre pays afin de vous soustraire à vos obligations contractuelles.

Nous passons ici volontiers sous silence votre recours à la Police nationale le mercredi 19 février dernier pour débarrasser de vos bureaux les responsables syndicaux accompagnés des ex-employés de la société envers lesquels vous restez toujours à devoir », écrivent les employés dans leurs préavis de grève de 48 heures.

Ils demandent le règlement définitif et sans conditions de leur plateforme revendicative. Faute de quoi, ils débrayent dans les prochains jours.  Ils espèrent donc que  la direction entendra raison afin d’éviter de « perdre non seulement deux jours de recettes à raison de trois milliards par jour environ  », mais aussi d’écorner «  l’image de l’entrepreneur du groupe AXIAN  ».

L’ALTERNATIVE

Source : Togoweb.net