Le Président de la République togolaise, Faure Gnassingbe a, lors du Conseil des ministres de ce 30 janvier 2019, une fois encore fait usage de son pouvoir discrétionnaire à l’endroit de quarante-quatre(44) détenus des prisons civiles de Lomé, Mango, Bafilo et Sokodé. Qu’en est-il donc des acteurs de la société civile qui croupissent toujours derrière les barreaux ?
A la lumière des propos de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro lors de sa conférence de presse du mardi 29 janvier dernier, peut-on dire que des « criminels » seraient une fois encore graciés au détriment des « innocents » ? En effet, dix-huit (18) prévenus déjà jugés et condamnés purgeant leur peine dans les prisons civiles de Mango et de Sokodé et vingt-six (26) autres inculpés des prisons civiles de Mango, Bafilo, Sokodé et Lomé sont remis en liberté. Quelques-uns font l’objet d’une procédure d’information judiciaire pour des faits criminels.
Pour l’Archevêque émérite de Lomé, accorder la grâce présidentielle à des prisonniers de droits communs est un acte louable ; cependant, il serait encore plus judicieux de considérer également le cas des acteurs de la société civile (du Mouvement Nubueke, du Mouvement « En Aucun Cas », de bien d’autres détenus notamment Kpatcha Gnassingbé). « Certes, mon fils, tu viens de libérer des centaines de prisonniers de droits communs, nous t’en savons gré, mais, ne fais pas comme Ponce Pilate qui a libéré Barabbas le forçat, le criminel le plus dangereux de tous les temps à la place de JESUS-CHRIST, l’innocent, le MESSIE (…) », déclarait le prélat.
Réagissez sur : http://www.africatopforum.fr
TogoTopInfos.com