Le camp de l’opposant Martin Fayulu, se dit lui favorable à l’idée d’un gouvernement d’union nationale comme l’a souhaité la SADC.
La Communauté de développement d’Afrique australe propose un recomptage des voix et un gouvernement d’union pour calmer les tensions et les contestations issues de la présidentielle en RDC.
Le député Albert Fabrice Puela, indique que la coalition Lamuka qui a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle et qui revendique la victoire avec 61% des voix a une seule exigence : que son candidat soit déclaré président de la république.
« Un gouvernement d’union présidé par qui ? Celui qui a gagné les élections c’est Martin Fayulu. Et s’il faut – au nom de la paix – nous pouvons appeler les autres et nous mettre ensemble » souligne le directeur adjoint de campagne du candidat Fayulu.
Selon la coalition Lamuka, ce que les congolais veulent c’est le rétablissement de la vérité et du réel verdict des urnes. Et cette « vérité c’est que Martin Fayulu a gagné les élections » martèle Albert Fabrice Puela.
De son côté, le secrétaire général du parti de Félix Tshisekedi, Jean Marc Kabund estime que le gouvernement sortira de l’Assemblée nationale.
Cette institution au terme des premiers décomptes est déjà dominée par le camp de la majorité présidentielle qui semble bien silencieux sur le débat autour des résultats de la présidentielle.
L’UDPS de Félix Tshisekedi attend le verdict final de la Cour constitutionnelle. « Personne ne peut contester l’arrêt de la Cour constitutionnelle » soutient Jean Marc Kabund.
« Aujourd’hui si nous devons mettre en place un gouvernement d’union qui tiendra compte de toutes les sensibilités ce n’est pas parce que certaines personnes tiennent les armes ou veulent faire de la violence que nous serons obligés de les prendre : personne ne nous fait peur » a indiqué le secrétaire général de l’UDPS.
Le parti de Félix Tshisekedi n’exclut pas un gouvernement d’union mais estime que celui-ci doit être dicté par la configuration de l’Assemblée nationale et non sur la base de « conciliabules qui freinent le développement ».
Pour la SADC, la proposition d’un gouvernement d’union et d’un recomptage des voix se justifient par « les fortes objections » aux résultats provisoires annoncés par la CENI.
Le président de l’organisation, le zambien Edgar Lungu et les autres dirigeants régionaux estiment que c’est le meilleur moyen d’aller de l’avant et d’aboutir à un règlement pacifique des tensions nées de la publication des résultats par la Commission électorale.
Source : www.cameroonweb.com