Gouvernance chaotique sur fond de bradage des intérêts nationaux : A quoi sert l’endettement du Togo ?

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Au Togo, tout va à l’envers et ceci selon le bon vouloir et les humeurs de ceux qui sont au pouvoir. L’on se demande parfois si le régime de Faure Gnassingbé prend tous les Togolais pour des gens incapables de mener des réflexions basées sur des arguments solides. Tout se passe comme si la faculté d’analyser, de juger et de décider constitue un privilège exclusif d’une certaine catégorie de personnes, la minorité.

Selon un message du Président du Parti du Renouveau et de la Rédemption, Nicolas Lawson, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé était à Abidjan lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Uemoa la semaine dernière quand son compère ivoirien Alassane Ouattara déclarait que le taux d’endettement moyen dans la zone est de 45,1 %.

Le plafond à ne pas dépasser conformément au traité de l’Uemoa est de 70%. Or celui du Togo est de 75,6%, un record. Malgré cette situation, outre les 39 milliards FCFA présentés comme don de la Banque Mondiale il y a deux semaines, Faure Gnassingbé et sa minorité chercheraient actuellement un emprunt obligataire de 20 milliards FCFA.

Outre les limites fixées par le traité de l’Uemoa en matière d’endettement, il est aussi précisé que chaque Etat devrait consacrer 35% de son budget à la masse salariale des fonctionnaires.

Sur ce plan, le Togo s’en sort dernier avec moins de la moitié de ce taux, soit 14,34% du budget. En vérité, devant ces situations, que fait Faure Gnassingbé, quelle vision a-t-il vraiment de bon pour le Togo ? Si du moins l’argent généré par les emprunts et les canaux illicites servaient à développer le pays, on en serait moins indigné, à en croire des observateurs.

Le Togolais ordinaire a juste l’impression que le gouvernement et ses membres se sont entendus sur le dos du peuple au nom d’un éventuel accord secret pour le pousser dans le tréfonds de l’avilissement humain, note Nicolas Lawson, président du PRR.

Quel plaisir, quel ressentiment Faure Gnassingbé et ses amis éprouvent-ils quand ils observent la souffrance de leurs compatriotes ? Comment peut-on qualifier cette façon de faire, à s’approprier par la force tous les biens communs pour soi-même et à ne rien laisser aux autres ? Quelle est cette obstination à s’accrocher au pouvoir et à ne rien faire pour le bien de ses concitoyens ? Des interrogations qui inquiètent plus d’un.

Le Togolais est maleureux sur tous les plans, bien que de nouveaux milliardaires naissent chaque jour dans le camp de la minorité. La pauvreté s’accentue et s’étend. La misère tend à devenir la chose la mieux part.

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