L’actualité politique du Togo vue par le président de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio. Dans une interview accordée au confère « Jeuneafrique », l’octogénaire qui vante au passage les qualités et l‘intelligence de son désormais allié (RPT/UNIR), trouve qu’on peut se passer des réformes pour arriver à l’alternance.
Dans son entretien, Gilchrist Olympio a défendu sa « brillante » stratégie politique spécialement basée sur la « négociation ». Stratégie très vilipendée par ses pairs de l’opposition.
En tout cas pour lui, les manifestations ont montré leur limite. La négociation est désormais la voie royale pour parvenir au changement tant voulu par les Togolais.
« Pour moi, le combat politique ne doit plus s’exprimer dans la rue. Nous devons apprendre à négocier, approcher nos adversaires et confronter nos points de vue, les rassurer du mieux possible. Il en sort toujours quelque chose », a-t-il indiqué.
Selon le fils du premier président du Togo, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les réformes politiques que la majorité des Togolais appelle de tout son vœu, n’est pas le remède idéal devant soulager le pays. Ce qu’il faut chercher a priori, c’est l’unité de l’opposition.
« L’opposition doit être constructive. (…). Il n’est pas judicieux de se cantonner à ces réformes. Car celles-ci ne garantissent en rien la victoire. C’est surtout l’unité de l’opposition qui peut aboutir à l’alternance », a poursuivi Gilchrist Olympio.
Faisant l’éloge au « jeune président instruit », le patron de l’UFC estime que « le Togo est en voie de démocratisation ». Pour lui, le seul responsable du « malheur du Togo » est le Feu Gnassingbé Eyadéma, « le sergent de l’ex-armée coloniale français qui ne savait pas lire et écrire », a-t-il dit.
« Gnassingbé Eyadéma a été le malheur pour notre pays. Mais aujourd’hui, c’est son fils que nous avons aux affaires et en dépit du lien biologique, les deux hommes n’ont rien à voir. Ils ne partagent pas les mêmes idées. (…) Nos relations ne sont pas mauvaises. Il est jeune et contrairement à l’image que certains lui accolent, il est intelligent. Quand vous discutez avec lui, vous constaterez qu’il a une bonne culture générale.
Et il est ouvert à la critique. Quand il juge nécessaire, il me consulte sur certains dossiers. (…) En revanche, je n’ai jamais rencontré Gnassingbé Eyadéma qui m’a pourtant condamné à mort deux fois. Je suis convaincu que Faure Gnassingbé est différent de son père. Ce dernier ne serait même pas assis à la même table que nous », a louangé Gilchrist Olympio.
Notons que l’accord RPT-UFC a été signé, contre toute attente, en mai 2010. Et il était censé résoudre la question des réformes politiques et soulager le peuple togolais.
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