Le ministre togolais de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara qui joue la plupart de temps le rôle de porte-parole du gouvernement togolais a indiqué mardi que le processus de réconciliation en cours au Togo est sur de bons rails. Intervenant sur Africa 24, il a également évoqué l’affaire Kpatcha Gnassingbé qu’il dissocie de ce processus.
Pour Gilbert Bawara la réconciliation nationale est en marche au Togo. Et si elle reste un processus complexe et long, le président togolais, Faure Gnassingbé et son gouvernement s’emploient par tous les moyens pour qu’elle aboutisse.
« Généralement les gens pensent qu’au Togo, le processus de réconciliation a été engagé à la suite du dialogue politique de 2006 et de la signature de l’Accord politique global (APG Ndlr). En réalité, il n’en est pas ainsi. La première chose à laquelle le président Faure s’est attaché, aux lendemains de son élection, c’était le processus de réconciliation nationale en créant les conditions de sécurité et de confiance pour permettre aux togolais qui étaient réfugiés dans les pays voisins ou déplacés à l’intérieur du pays de pouvoir rentrer et contribuer à la réconciliation nationale et au développement du pays », a rappelé M. Bawara.
Le ministre pointe également du doigt la création par Faure Gnassingbé d’une Commission pour la réhabilitation de l’histoire du Togo pour identifier les épisodes de l’histoire nationale qui posent des difficultés, et réhabiliter les femmes et les hommes qui ont œuvré pour l’indépendance du pays.
Gilbert Bawara estime que le dialogue politique avait juste soutenu l’ambition de Faure Gnassingbé en préconisant la mise en place d’un processus de réconciliation.
Pour M. Bawara, le processus a énormément avancé avec les travaux de la commission nationale d’enquête sur les violences électorales de 2005, les travaux de la CVJR qui a relevé tous les épisodes violents de 1958 à 2005 et qui a préconisé des mesures qui sont en train d’être mises en œuvre par le HCRRUN.
« En dehors du travail et des actes qui sont mis en œuvre par le HCRRUN, je voudrais mentionner un certain nombre de mesures et d’actes que le gouvernement a également pris. Il s’agit de la réforme des services de sécurité. Faire en sorte que la police et la gendarmerie s’occupent exclusivement de la sécurité et du maintien d’ordre pour que l’armée retourne à sa vocation première. Les réformes institutionnelles et politiques pour renforcer le climat d’apaisement et amener l’ensemble des acteurs à pouvoir travailler ensemble », a-t-il relevé. Mais la question des réformes peine à aboutir.
Interpellé que la question du maintien en détention de Kpatcha Gnassingbé, Gilbert Bawara avance que la réconciliation ne met pas fin au fonctionnement de la justice ordinaire. Il a ajouté que Kpatcha n’est pas en prison parce qu’il est le frère de Faure. « Il a été reconnu coupable d’une infraction par la justice » a-t-il affirmé.
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