Après une maîtrise en gestion des ressources familiales à l’Université du Ghana en 2013, Esenam Nyador a lancé son entreprise de taxi plutôt que d’attendre de trouver un emploi, y voyant une opportunité de lancer sa propre entreprise.
Elle dit n’avoir jamais voulu perdre du temps à chercher un emploi qui elle le savait serait difficile à obtenir. Un défi qu’elle doit relever dans ce milieu, fortement masculin ; elle est l’une des quatre conductrices de taxi à Accra.
“Quand vous aspirez à répondre à des défis que vous avez vu dans la société et à gagner votre vie, alors pourquoi s’embêter avec cette longue recherche, la recherche frustrante d’un travail, quand vous en avez un pile devant vous qui vous dit ‘je suis là’!” Déclare Esenam NYADOR.
« Chaque fois qu’elle vient ici, elle nous encourage beaucoup et sa présence nous encourage. Elle nous fait savoir qu’elle n’a pas commencé en un jour, que cela a été un processus graduel, donc si nous avons l’esprit obéissant et de contrôle, nous pouvons aller loin. »
Après des débuts très difficiles, l’entrepreneure de 40 ans a acheté une voiture à crédit avant de rejoindre une unité de taxis de campus près de son ancienne université.
Avec la croissance du taux de chômage provoqué par une crise budgétaire et la baisse des prix mondiaux de l’or, du cacao et du pétrole en 2014, des dizaines de milliers de diplômés sont sans emploi dans le pays.
‘‘Miss Taxi’‘ comme on la surnomme à adapté son entreprise pour répondre aux besoins des clients des entreprises, des touristes et des expatriés travaillant à Accra, comme c’est le cas de Tracy SUMMERTON, une touriste sud-africaine.
‘‘Elle est très bien informée et plus important encore, elle est aussi sympathique. Alors elle nous a fait nous sentir bienvenus, elle nous fait nous sentir très en sécurité à Accra, ce qui est merveilleux”.
Les personnes qui se déplacent à Accra ont le choix entre les services de taxis traditionnels et des services de transport comme Uber.
Esenam a également d’autres clients réguliers et reste en contact avec les clients par le biais des médias sociaux et des messages téléphoniques pour réserver des trajets.
“En conduisant uniquement sur cette route, vous rencontrerez environ une centaine de taxis qui desservent déjà le marché normal, mais j’ai ensuite trouvé une niche dans ce segment du marché. Comment la communauté expatriée aimerait adapter ses transports ? Comment les touristes veulent que leurs besoins de transport soient conçus, comment les entreprises à Accra veulent être servies quand il s’agit de satisfaire leurs besoins de transport, et c’est ce que je fais”, explique la conductrice.
Esenam est aujourd’hui ambassadrice d’un projet de transport connu sous le nom de ‘Women Moving The City!’, en français ‘Les femmes qui font bouger la ville !’.
L’initiative vise à former et habiliter les femmes à devenir conductrices de bus dans le but de créer des emplois et en même temps d’offrir des services de transport sûrs. Environ 72 femmes sont inscrites dans ce programme de six mois, le premier du genre dans le pays.
Selon la Commission nationale de sécurité routière du Ghana, la majorité des accidents dans le pays sont causés par des conducteurs commerciaux, imprudents, dont la plupart n’a pas de formation adéquate.
Elle prévoit d’augmenter sa flotte de véhicules pour employer plus de femmes et aussi apprendre à conduire un camion à benne à l’avenir.
Source : www.cameroonweb.com