Depuis que Richard Appiah Akoto a publié sur les réseaux sociaux sa méthode peu orthodoxe pour apprendre l’informatique à ses élèves, la vie de l’enseignant ghanéen a connu plein de bouleversements.
D’une étape à une autre, serait-on tenté de dire. Richard Appiah Akoto est aujourd’hui un enseignant reconnu pour son engouement et son dévouement dans son pays le Ghana et bien au-delà.
Cette semaine, l’enseignant en Technologies de l’information et de la communication (TIC) au lycée Betenase de la ville de Sekyedomase, au nord de Kumasi, la deuxième ville du Ghana, se trouve à Singapour à l’invitation de Microsoft, où il participe au Sommet Microsoft Global Education Exchange. Une information qu’il a voulu partager avec ses centaines de followers sur les réseaux sociaux, là où tout a commencé.
C’est en effet grâce à l’une de ses publications postée il y a une quinzaine de jours que le jeune homme de 33 ans a attiré l’attention de la sphère internet. On y voyait l’enseignant reproduire textuellement la copie d’un document Word au tableau à l’aide de craies colorées. Une méthode inédite et probablement indispensable qui lui permettait d’apprendre l’informatique à ses élèves, alors que son établissement ne possède aucun ordinateur. Pourtant, depuis 2011, le ministère de l‘Éducation impose dans son programme des examens d’entrée au secondaire, des épreuves d’informatique.
La belle histoire de Richard Appiah Akoto avec ses élèves, ainsi que la pression des réseaux sociaux ont suscité un élan extraordinaire. Microsoft avait promis de le faire “accéder à [notre] programme MCE et à [nos] ressources de développement professionnelles gratuites”. Promesse tenue avec l’invitation à Singapour.
Un bienfaiteur de l’Université de Leeds lui a par ailleurs fait don d’un ordinateur portable flambant neuf. Cinq jours plus tard, un autre don de cinq ordinateurs de bureau et un ordinateur portable pour son usage personnel d’Akoto lui a été remis par NIIT, une école de formation informatique basée à Accra, la capitale du Ghana.
À présent, nombreux sont les Ghanéens et admirateurs de l’enseignant qui plaident afin qu’il soit le lauréat du prix du “Meilleur enseignant national”, une récompense annuelle dotée d’un logement de quatre pièces, dans un quartier de son choix.
Source : www.cameroonweb.com