Arrêtés au début du mois de mars à Hô dans le Sud-Est du Ghana pour avoir tenté d’organiser un meeting interdit, trois indépendantistes du « Togoland » sont traduits devant les tribunaux ghanéens. Il est reproché à ces activistes d’avoir distribué des T-shirts et tracts réclamant l’indépendance de cet ancien territoire du Togo rattaché au Ghana après la seconde Guerre mondiale.
Les « activistes nostalgiques » de l’époque coloniale ont mis sur pieds le « Homeland Study Group Foundation », un mouvement réunissant des partisans réclamant ouvertement l’autonomie du « Togoland ».
Ce mouvement né du sentiment d’abandon des populations de l’Est du Ghana vis-à-vis du pouvoir central, a fait son apparition il y a une dizaine d’années. Ses membres mènent régulièrement des campagnes hostiles contre le pouvoir d’Accra réclamant l’autonomie des régions de la Volta, du Nord et de l’Est du Ghana.
Georges Korku Avotri, Secrétaire Général de l’Assemblée locale des indépendantistes à Hô avait déclaré en 2016, « illégales » les activités électorales sur le territoire du « Togoland » en mettant en avant des traités de l’ONU.
Il faut rappeler que le « Togoland », (territoire anciennement rattaché à l’actuel Togo) avait été un ancien protectorat allemand entre 1884 et 1914. Il a été mis sous mandat de la Société des Nations (SDN) après la défaite de l’Allemagne d’Hitler à la suite de la Grande Guerre.
Fabien A.
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