Promotion des fonctionnaires de la savane, un ministre ne devrait pas dire ça.
Même à distance, je suis ce qui se passe au pays. Et le buzz crée par les propos de notre ministre de la savane a selon moi un premier responsable: le manque d’exercice de communication de nos ministres. Il leur manque tellement cet exercice qu’ils ne savent pas toujours ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. S’ils acceptaient faire des débats, ils maitriseraient mieux le discours politique.
D’ailleurs, s’ils étaient familiers à cet exercice, ils ne seraient pas fait piéger par cet enregistrement. Quand on a l’habitude de communiquer, on sait qu’il n’y a nulle part des discours privés. Désormais, on peut se faire enregistrer partout, au téléphone comme lors d’une conversation. Donc toujours dire en privé que ce qu’on peut soutenir en public.
Sur le fond du propos, si le ministre a l’habitude de repêcher certains de ses proches de la région des savanes lors des concours de la fonction publique, je crois qu’il a tort de généraliser. Je connais énormément de personnes ressortissants des savanes de grandes qualités. Mon père a fait son lycée à Dapaong, avec des grandes personnes comme le docteur Kanfitine ou le professeur Gogué. Plusieurs de mes amis originaires de la région de la savane sont extrêmement brillants. Le ministre a fait un amalgame excessif. Ce n’est pas parce que le gouvernement ne parvient pas à créer suffisamment d’emplois qu’il faut ridiculiser nos compatriotes. C’est quelle affaire ça ? Il faut respecter les gens. Yawé ?
Personnellement, il s’agit d’une faute de communication, d’un apprenti politicien qui a essayé de façon très maladroite de calmer la bronca des enseignants dans sa région. C’est maladroit, et surtout contre-productif.
Il s’en est excusé, la gorge nouée. Et il faut pardonner. Qu’on l’envoie faire le tour des radios de Lomé, pour appréhende la communication politique.
Que Unir communique plus souvent aussi. Abawoé!
Gerry.
Source : icilome.com