Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
L’ancien officier de l’armée togolaise regrette profondément le refus des députés unir et des membres du gouvernement d’accepter des amendements de l’opposition. Il appelle donc les populations à sortir massivement montrer leur détermination les 20 et 21 septembre prochains. Lisez plutôt !
Après le vote du projet de loi introduit par le gouvernement par la commission des lois, il n’y a plus aucun doute sur la suite des événements. Ne pouvant réussir à rassembler les 4/5 des députés pour faire adopter cette révision à l’Assemblée, nous allons probablement aller vers un référendum, puisque unir dispose des 2/3 des députés pour passer par cette voie. Ceci en vertu de l’article 144 de notre constitution. Et tout ça reste légal.
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Je regrette profondément le refus des députés unir et des membres du gouvernement d’accepter des amendements de l’opposition, même si je comprends que présenter le retour à la constitution de 92 comme signe du départ immédiat de l’actuel président n’était pas très judicieux. Pour unir, c’est comme scier la branche de l’arbre sur lequel il est assis. Il ne reste plus qu’une seule solution pour l’opposition: les manifestations populaires. Si elles sont immenses, et immobilisent les activités du pays (ceux qui manifestent ne travaillent pas) si la non violence séduit les togolais et les incitent à sortir massivement comme nous l’appelons, ce qui semble être noué peut être dénoué. Il faudrait que plus de la moitié des togolais se sentent concernés.
Si nous n’y arrivons pas, les lendemains seront noirs pour nous. Un projet de constitution qui limiterait le nombre de mandats présidentiels et législatifs, et ramènerait les élections à deux tours serait difficile à combattre dans l’opinion. D’une part ceci serait perçu comme une volonté des députés de l’opposition parlementaire de conserver des privilèges, (nombreux sont ceux parmi eux qui sont à l’Assemblée depuis 2007) mais surtout parce que refuser de voter les amendements conduirait à demander de conserver l’actuelle constitution. Difficile d’expliquer ça au peuple.
De la bataille politique et juridique qui nous oppose au parti au pouvoir depuis 50 ans, celui qui sera perçu comme réformateur raflera la mise. Et l’autre partie sera confrontée à une grave crise de confiance.
Il nous reste finalement que cette possibilité. Manifester suffisamment pour une constitution dans l’esprit de celle de 92. Sortons massivement montrer notre détermination. Ce qui se passe actuellement montre à suffisamment l’importance des élections législatives, qu’il faudra que l’opposition remporte à tout prix en 2018.
Tous à la rue les 20 et 21 septembre. Pour dire notre raz le bol.
Gerry
Togo-Online.co.uk