Par Marcelle Apévi, togo-online.net
L’homme est connu le plus commerçant des acteurs politiques qui naviguent entre deux eaux. Depuis son entrée en politique, après avoir abandonné sa tenue militaire, Gerry Komandéga Taama ne cesse de se positionner en faveur du double jeu qui lui permet de joindre les deux bouts et arrondir ses chiffres pour survivre. Homme d’affaires comme il le dit, il l’est véritablement sur le plan politique. Jamais de position claire; pas de ligne de conduite fixe; pas de vision autre que le gain facile à travers le rôle de taupe et saboteur de l’opposition au nombre duquel il aime bien se faire compter.
Depuis quelques heures, la toile est inondée d’écrits paraissant comme une leçon que Gerry voudrait bien donner à l’opposition, la vraie; pas la vraie fausse qu’il incarne avec ses autres amis soi-disant centristes.
La dernière sortie du militaire en mission au sein de l’opposition, est relative à l’appel à l’unicité d’action de Salifou Tikpi ATCHADAM, président national du Parti National Panafricain (PNP). Tout sauf l’union de l’opposition en 2020 semble prôner en contre-attaque Gerry Taama, président du Nouvel engagement Togolais devant la presse mercredi dernier à Lomé.
Si l’appel de Tikpi ATCHADAM joint celui de la coalition des sept partis politiques de l’opposition C14, il rencontre une position contradictoire de l’ex-officier des forces armées togolaises Gerry Taama qui dit NON.
Selon lui, « L’union des partis de l’opposition n’est plus désormais une fatalité. Que chacun aille travailler sur le terrain pour créer les conditions d’un second tour et fédérer ensuite les suffrages »; position qu’il adopte se basant sur la simulacre de révision constitutionnelle opérée le 08 mai 2019, tripatouillage qui consacre, non seulement un second tour à l’élection présidentielle mais aussi la promotion de l’impuni, donnant à Faure Gnassingbé, le pouvoir de vie et de mort sur les citoyens.
La position de Gerry Taama du NET se comprend du moment où il a fait de la politique, son business, son gagne-pain, après avoir expérimenté ce prêt à un fort taux de revenue lors de l’élection présidentielle de 2015 où avec 20 millions de caution, l’on pouvait bénéficier d’une subvention de l’Etat à hauteur de 76 millions de francs cfa, donc une bénéfice « NET » de 56 millions de francs cfa. « Quelle banque peut faire un tel prêt non remboursable ? » avait été la phrase interrogative.
Dans un contexte où l’union de l’opposition serait actée, l’homme serait en mal puisque sachant le choix ne serait jamais porté sur lui, et que son business tomberait par la suite, en ruine. D’où l’intérêt de prendre à contre-pied, une unicité d’action en vogue dans plusieurs pays d’Afrique avec une majorité ayant pu parvenir à évincer les dictateurs à partir de cette solution louable. La volonté de Gerry Taama étant de voire son ami personnel rester Ad vitam æternam au pouvoir et son business rentable avec à la clé une décoloration.
Voilà ce qui justifierait la position de Gerry Taama qui en fin de compte n’est qu’un homme d’affaires tiré par ses intérêts personnels.
Heureusement que la majorité des leaders de l’opposition ne sont pas dupes et ne sauraient l’être pour longtemps ou cette fois-ci. Seul l’intérêt du peuple doit guider les actions. Au lieu de rester focaliser sur un mirage de deuxième tour inexistant, il vaut mieux s’organiser pour battre Faure Gnassingbé au premier tour en 2020.
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