Ce mercredi 24 juillet 2019 à Genève (Suisse), Gerald Staberock, Secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a déploré les conditions en milieu carcéral au Togo.
En effet, le SG de l’OMCT dit avoir fondé son jugement sur ce qu’il a pu observer dans les prisons du pays, lors d’un séjour à Lomé en Avril dernier.
« Dans les prisons civiles que nous avons visités, les conditions sont dégradantes. Et la violation que nous avons remarquée concerne les traitements inhumains dégradants. Parfois, ce sont des systèmes mises en place pour fragiliser et contrôler les détenus. Quand les agents utilisent de la force sur les détenus en complicité avec les gouvernants, c’est de la torture », a-t-il précisé.
Selon le Secrétaire général de la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) engagées dans la lutte contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant, l’inaction de l’Etat est synonyme de complicité.
« S’il y a la violation dans la prison et que l’Etat n’agit pas pour mettre un terme, c’est qu’il est complice et donc c’est la torture », a renchéri Gerald Staberock.
Le Secrétaire général de l’Organisation mondiale contre la torture se dit aussi choqué du fait que depuis des années, 80% des détenus, parmi lesquels se retrouvent des femmes, sont toujours en attente de jugement.
« On n’est pas contre les sanctions, mais on n’est contre le fait que vous soyez emprisonné sans être jugé. C’est une violation des droits humains. En plus de cela, il y a des femmes qui sont incarcérées pour des dettes, ce qui n’est pas concevable », s’est-il indigné.
Le Togo doit présenter son rapport sur la lutte contre la torture, le 29 juillet prochain à Genève, siège du secrétariat international de l’OMCT.
Edem A.
Source : www.icilome.com