George Weah, le nouveau président du Liberia continue de fasciner le continent. S’il est bien passer d’icône du football mondial à chef d’Etat, il semble bien que la fascination tire ses racines de sa carrière dans le football.
La Confédération africaine de football (CAF) vient de clôturer son symposium sur le football féminin qui s’est tenu à Marrakech, au Maroc. A l’issue de cette rencontre, la première du genre initiée par l’instance faîtière du football africain, Clar Weah a été nommée ambassadrice du football africain.
Son rôle, promouvoir la discipline sur le continent et la faire valoir auprès des chefs d’Etats, club auquel appartient désormais son époux, George Weah, ancienne gloire du football mondial. Il serait peut-être inutile de se demander pourquoi elle et pas une autre Première dame, alors qu’elle vient à peine de prendre langue avec les affaires du continent.
Lors de ce symposium, le nouveau président libérien a d’ailleurs, via une intervention vidéo, réaffirmé tout son soutien à la CAF et au développement du football en Afrique. Une promesse qu’il avait également faite lors de sa première visite officielle à Paris en tant que chef d’Etat, les mardi 20 et mercredi 21 février derniers.
Là aussi, ce sont les valeurs et le potentiel footballistique du dirigeant libérien qui semblaient avoir été mis en exergue. En témoigne les invités sollicités pour venir l’honorer, parmi lesquels les internationaux ivoirien Didier Drogba et français Kylian Mbappé.
Une vision qu’avait vivement dénoncée Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille en France. Dans une tribune au vitriol publiée sur le Monde Afrique, ce monstre sacré du football regrettait la persistance à présenter “George Weah comme un vulgaire footeux qui se réclame d’études supérieures lointaines et incertaines” que comme un chef d’Etat qui veut améliorer le quotidien de son peuple.
“Réunir à l’occasion de son élection à la tête de l’Etat libérien et de son retour en France une brochette de personnalités sportives – avec pas mal d’Africains –, c’est de la part d’Emmanuel Macron et de l’Elysée, chercher la merveille dans l’instant et confondre ascension et descente”, soutenait-il.
Pour Pape Diouf, le football à lui seul ne saurait développer le Liberia. Après des décennies de guerre civile, relayée en 2013 par une ravageuse épidémie d’Ebola qui a fait des milliers de morts, le Liberia a aussi besoin de développement dans les secteurs de la santé, de l‘éducation, de l‘économie ou encore de la culture pour renouer avec la croissance économique.
Source : www.cameroonweb.com