Battu par Adama Barrow à l’issue du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016 , après 22 ans de règne, le président sortant de Gambie, Yaya Jammeh, a choisi l’option hautement périlleuse de s’accrocher au pouvoir. Le dictateur persiste et signe, malgré la menace d’intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Face au danger de l’intervention armée qui se profile à l’horizon, plusieurs partisans du président gambien ont intégré le vieux principe suivant lequel les rats quittent toujours le navire qui risque de faire naufrage.
L’illustration la plus récente de cette tendance, est l’arrestation à Rosso Sénégal, localité frontalière de la Mauritanie «de deux militaires proches du président Yaya Jammeh, dont un membre de la Garde présidentielle, qui tentaient de traverser vers la Mauritanie. Les deux individus roulaient à bord d’un véhicule immatriculé en Gambie et ne possédaient d’autres pièces d’identification que leurs cartes d’identité militaire», selon le quotidien sénégalais «L’AS», repris par plusieurs sites d’informations en ligne à Dakar et Nouakchott.
Interpellés par la police des frontières de Rosso Sénégal, qui relève de la Direction de la Sûreté de l’Etat (DSE), les mystérieux voyageurs gambiens ont servi la thèse «d’une mission militaire à accomplir en Mauritanie» sans toutefois être en mesure de fournir un document administratif de nature à justifier leur prétention. En clair, ils n’avaient pas d’ordre de mission.
Pas convaincus par la thèse de ces voyageurs, les limiers sénégalais les ont arrêtés et mis à la disposition de la célèbre Section de recherches (SR) de la gendarmerie nationale. Celle-ci a aussitôt ouvert une enquête en vue d’éclairer les autorités sur les tenants et aboutissants de cette affaire.
Des éléments formant un autre groupe de Gambiens, qui prétendaient se rendre en Mauritanie pour «un voyage à caractère religieux» ont été également alpagués à Taredji, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Podor-région de Saint-Louis. Par ailleurs, avant ces développements les plus récents, on a noté une série de défections dans les rangs des hauts responsables gambiens.
Il s’agit notamment de trois ministres, parmi lesquels la ministre des Affaires étrangères, Mme Nene Madouali Gaye, qui a profité de la participation à une conférence organisée en Arabie Saoudite, pour se faire la belle. Titulaire d’une green carte américaine, elle est retournée vivre à Atlanta, selon la presse gambienne.
De nombreux ambassadeurs, parmi lesquels notamment celui en poste aux Etats-Unis d’Amérique, ont également lâché Jammeh en le sommant d’accepter le verdict des urnes, qui correspond au choix du peuple gambien.
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