Dans une interview accordée à un confrère d’une presse locale, le leader du parti le Nid, parti allié de la Coalition des 14 partis de l’opposition, Gabriel Dosseh-Anyron est revenu sur l’échec qu’a encaissé ce regroupement de partis politiques qui s’est engagé dans une lutte avec à la clé, deux principales revendications pendant 18 mois.
En tant que leader et homme politique, Gabriel Dosseh-Anyron affirme que la lutte s’est soldée par l’absence de résultat. Après analyse faite des 18 mois de lutte, avec de grandes mobilisations populaires sans précèdent, il indique que les forces démocratiques n’ont eu « aucune avancée notable ».
« Aucune avancée notable sur les 02 revendications portées par la population et relayées par ces représentants », a-t-il déclaré.
L’acteur politique se demande comment ils en sont arrivés à l’échec alors qu’au début du soulèvement populaire de 19 août 2017, tous les voyants pour opérer enfin l’alternance étaient au vert ?
Il déduit donc que la structure de la C14 en l’état était inappropriée pour mener une telle lutte. « L’échec de la C14 est donc plus structurel qu’idéologique. Et le bilan de la C14, convenons-nous en tous est inacceptable. Une coalition n’est pas une superposition de partis sans but commun ou chacun garde ses œillères », a-t-il fait remarquer.
C’est au contraire une équipe, explique le politique, avec des objectifs clairs, où chaque membre se bat pour atteindre lesdits objectifs fixés préalablement. Selon lui, il s’agit des revendications d’une population en convergence, déterminée et en mouvement pour arracher ses droits, notamment la constitution originelle de 92 et le vote de la diaspora.
Le président du parti le Nid a, en outre, touché du doigt la médiation de la CEDEAO dans la crise togolaise. A en croire ce dernier, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest est passé à côté de sa mission.
« La CEDEAO, au lieu d’organiser un véritable dialogue entre les deux protagonistes de la crise, a préféré une méthode de médiation en la production d’une ‘feuille de route’ dont les dispositions ne révèlent d’aucun chronogramme, et mieux la mise en œuvre de la dite feuille de route est confiée au pouvoir, rendant ainsi leur exécution aléatoire », avait-il souligné.
Dans la perspective d’une réorganisation de l’opposition togolaise, l’ancien ministre estime qu’une autre méthode pour l’opposition doit s’offrir, vu que la C14 ait montré son inefficacité.
« Pour nous au parti le Nid, depuis le 3ème congrès statuaire du 3 décembre 2016, l’ ‘’Appel de Vogan’’ qui stipule clairement la méthodologie est et demeure le mode opératoire approprié pour la réorganisation de notre opposition, notamment une Table Ronde de l’Entente de toutes les forces républicaines et démocratiques, un Programme Commun et une Plate-Forme Gouvernementale. Et surtout au parti le Nid, nous pensons que plus rien ne doit se faire dans l’improvisation », a déclaré Gabriel Dosseh-Anyron.
Nicolas
Source : www.icilome.com