Le tribunal de première instance de Port-Gentil a remis en liberté un quinquagénaire, inculpé pour viol sur mineure de moins de 15 ans, contre le paiement d’une « caution de 3 millions Fcfa ».
Cette décision a causé l’ire au sein de la famille de la victime qui ne comprend toujours pas une telle largesse dans le traitement du mis en cause qui n’est autre que le grand père paternel de la victime.
La ville de Port-Gentil est sous le choc depuis les dernières révélations d’un père sur une décision rendue par le tribunal de première instance de la localité. En effet, un militaire tente de comprendre pourquoi le tribunal a décidé de remettre en liberté son oncle qui a été inculpé pour viol sur sa fille et placé en détention préventive à la prison centrale de Port-Gentil. Pis, le papa de la victime affirme avoir été mis en marge de la procédure de relaxation initiée par le tribunal. Cette juridiction aurait concédé la liberté provisoire contre une caution de 3 000 000 Fcfa.
Selon les propos recueillis par notre confrère le quotidien L’Union, les faits auraient eu lieu durant l’année académique 2015-2016. À cette époque, le papa de la victime qui est un militaire, rompt avec sa concubine. Compte tenu de sa capacité financière, il obtient la garde de leur fille alors âgée de moins de 11 ans. Seulement, dans ce laps de temps, il sera envoyé en mission à l’étranger. En partant, il confie sa fillette à son oncle qu’il considère comme son père. S’engageant à lui verser une pension alimentaire.
Par ailleurs, de l’étranger le jeune papa est informé que sa fille serait l’objet d’agressions sexuelles de la part de son grand-père. Étonné, il demande à sa nouvelle concubine restée à Port-Gentil d’aller investiguer auprès de l’enfant. Stupeur ! La fille raconte à sa belle-mère qu’elle se fait abuser par son grand-père. À la suite de ces révélations, une plainte à la Direction générale des recherches (DGR) sera déposée par le papa de la victime. Interpellé, le mis en cause sera déféré devant le procureur de Port-Gentil puis placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de la cité pétrolière.
Mais contre toute attente, il sera remis en liberté deux mois après. Informé, le père n’en croit pas un mot et décide de s’enquérir de la situation. Il découvrira donc que son oncle a bénéficié d’une largesse du tribunal « à coups de millions ». Comment cette procédure est-elle possible, quand on sait que le code pénal gabonais condamne fermement ce type d’actes? En effet, l’article 259 dudit code dispose que : « Si les coupables sont ascendants de la personne sur laquelle a été commis le crime, les peines applicables seront, en cas de viol, la réclusion criminelle à perpétuité ».
Source : www.cameroonweb.com