Gabon: l’agresseur des Danois voulait « tuer des blancs »

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L’attaque au couteau perpétrée samedi contre deux Danois à Libreville, aux cris de « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand, en arabe), était un « acte prémédité », selon le procureur de Libreville.

« L’enquête a révélé que l’agresseur, un Nigérien de 53 ans vivant régulièrement au Gabon depuis 19 ans, où il exerce une petite activité d’épicier, séjournait à Libreville depuis le 14 décembre dans le but de commettre cet acte lâche contre des blancs selon ses propres termes », a indiqué dans un communiqué Steeve Ndong Essame Ndong.

En dehors d’Arouna Adamou, l’assaillant, 37 personnes sont actuellement en garde à vue.

« Des indices concordants laisseraient penser que l’assaillant avait filé le couple danois et prémédité son agression », a expliqué le procureur.
Une perquisition a été simultanément effectuée au domicile de l’assaillant, à Booué » (centre du pays), où plusieurs documents ont été et placés comme pièces à conviction.

« Il n’a jamais regretté les faits »

Le principal suspect, venu à Libreville trois jours avant pour commettre son forfait pourrait être poursuivi pour tentative d’assassinat et risque la prison à perpétuité.

« Il n’a jamais regretté les faits et affirme qu’il voulait tuer des blancs, des américains notamment », a dit une source proche du dossier. L’agresseur voulait ainsi venger les musulmans tués dans le monde par les américains. Il agissait aussi en représailles à la reconnaissance, par l’Amérique, de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël.

Les deux victimes, un homme et une femme avaient séjourné quelques jours avant dans le parc de la Lope où ils avaient effectué un reportage sur l’environnement pour le compte de la chaine de télévision National Geographic.
Elles ont été poignardées alors qu’elles effectuaient des achats samedi matin au « village artisanal », un marché pour touristes en plein centre-ville.

Toutes deux ont été hospitalisées à l’hôpital militaire de la capitale. La vie de l’homme, grièvement blessé au dos et au cou, « ne serait plus en danger aux dires des médecins », selon le procureur.

Source : www.cameroonweb.com