Le chef de l’Etat mise sur les législatives pour tourner définitivement la page de son contentieux post-présidentielle.
Après avoir émietté une partie de son opposition par une série de ralliements stratégiques, Ali Bongo compte sur les législatives pour asseoir sa légitimité, loin des contestations sociales. Alors que ce scrutin a été maintes fois reporté en raison de la crise ayant suivi la présidentielle d’août 2016, le chef de l’Etat gabonais devrait opter pour une organisation de cette élection au premier trimestre de 2018.
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Outre le fait de prendre ses opposants de court, la tenue de ce scrutin à cette période devrait également lui permettre de marginaliser certains cadres de sa formation, le Parti démocratique gabonais (PDG). Plusieurs d’entre eux souhaiteraient des législatives en 2019. Le temps de mieux s’implanter et de faire campagne dans les circonscriptions convoitées.
Ali Bongo mise sur la participation de plusieurs leaders de l’opposition, à l’exception de jean Ping qui ne manquera pas d’appeler au boycott, pour légitimer ce scrutin. Ex- soutien de Ping, Casimir Oyé Mba, actuel vice-président de l’Union nationale (UN) dirigée par Zacharie Myboto, pourrait rallier une partie de cette formation à l’initiative présidentielle. Idem pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy nzouba ndama.
Ce dernier, dirigeant de les démocrates, peut compter sur une trentaine de députés sur les 120 que compte le Parlement gabonais. Son adjoint léon-Paul ngoulakia, ex-patron des services secrets gabonais et candidat à la présidentielle de 2016, reste son meilleur atout pour peser politiquement. Ce cousin germain d’Ali Bongo devrait être candidat des Démocrates à Akieni dans la province du Haut-Ogooué, village natal de Patience dabany, la mère du président gabonais.
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Dans le Woleu-Ntem (Nord), fief électoral de Jean Ping, Guy Nzouba Ndama devrait positionner l’ex-député du PDG, Vincent ella Menié, dans la circonscription de Bitam. Pour sa part, Alexandre Barro Chambrier, patron du mouvement Héritage et modernité (H&M) en tournée d’implantation dans les provinces du pays, souhaite conforter son parti à Libreville et dans l’Estuaire où se trouve la majeure partie de ses militants . Secrétaire général du H&M, Michel Menga M’essone, ex- député PDG et ex-ministre de l’éducation nationale, sera chargée de la campagne électorale de ce mouvement, nouvel acteur de la scène politique nationale.
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