Gabon: Julien Nkoghe Bekale en passe d’être viré de la Primature ?

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C’est paraît-il la dernière rumeur en date, celle qui défraie et alimente les conversations des salons feutrés postés dans les hauteurs de la République. L’actuel Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale serait sur la sellette, aux dires de certains responsables des partis de la majorité qui l’accusent de ne pas mener avec efficience la politique globale du Chef de l’Etat, mieux, de nourrir secrètement, des ambitions pour le « trône » dont la quête sera ouverte en 2023.

Le Gabon se préparerait aux dires de l’hebdomadaire Moutouki, dans son numéro n°179 du 05 septembre 2019, à un remaniement et pas des moindres, de son gouvernement. Moutouki évoque le numéro 2 de l’Exécutif gabonais, Julien Nkoghe Bekale dont les résultats insuffisants font poindre dans l’entourage du Chef de l’Etat, l’idée selon laquelle il ne serait plus l’homme de la situation, quelques mois seulement après avoir été propulsé Premier ministre au lendemain des élections législatives et locales couplées d’octobre 2018.

C’est du moins l’avis porté par un des cadres d’un des partis de la majorité issu du Bloc démocratique populaire, Paskhal Nkoulou. « On note que le Premier Ministre et son gouvernement ne semblent pas être pressés d’agir pour que les Gabonais n’aient plus le sentiment que les choses empirent… », a-t-on pu lire. Avant de renchérir en faisant présumer que l’action du Premier ministre laisse penser que « … l’égalité des chances est une gageure et qu’il y aurait comme des citoyens de seconde ou troisième zone, qui n’auraient pas droit à la richesse de leur terre-mère ».

L’autre raison pour laquelle l’homme fort de Ntoum serait désormais persona non grata au Palais du bord de mer, s’expliquerait par sa supposée ambition de briguer la magistrature suprême. Des soupçons qui seraient nés d’une attitude observée chez Julien Nkoghe Bekale, lors des précédentes joutes électorales de 2018, confie une source proche de la majorité à Moutouki. « Lors des élections législatives, il s’est montré très intéressé par le parrainage de certains de ses proches à Libreville et ailleurs. C’était dans quel but? Si ce n’est pour disposer d’un portefeuille des élus à sa solde », déclare-t-elle.

Des velléités de pouvoir qui naturellement passent très mal au sein de l’entourage du Chef de l’Etat, lequel de toute évidence, ne pourrait se permettre de garder comme Chef du gouvernement, un homme dont on dit nourrir des ambitions présidentielles.

Autre fait marquant, une tribune signée du Premier ministre himself, intitulée « Le ‘‘J’ai besoin de chacun d’entre vous’’ du Président Ali Bongo Ondimba : un appel à une Nation unie, réconciliée et forte », envoyée à la rédaction de nos confrères de L’Union aurait été purement et simplement interdite de paraître. Les proches de Julien Nkoghe Bekale se sont résolus à la publier sur Facebook, d’abord à travers la page « Amicale Julien Nkoghe Bekale », hier et ensuite sur la page de la Primature, ce matin. Que cacherait donc cet acte, aux allures de censure ?

Qu’à cela ne tienne, les prochaines semaines vont peut–être livrer leur part de vérité dans ce murmure qui place fatalement le député du 1er siège de Ntoum sur un siège éjectable de l’immeuble de l’avenue Jean Paul II.

Source : www.cameroonweb.com