A l’initiative de l’Allemagne d’Angela Merkel, le sommet du G20 qui s’est tenu dans la capitale allemande la semaine dernière a vu la participation de certains chefs d’Etat africains et plus particulièrement de l’Afrique de l’Ouest.
Alpha Condé de la Guinée et Issoufou Mahamadou du Niger entre autres étaient donc aux côtés de la Chancelière allemande lors de cette rencontre. Certains d’entre eux en ont même profité pour en repartir avec des contrats pour leurs pays. Curieusement, l’on n’a aperçu aucune trace du tout nouveau président en exercice de la CEDEAO fraîchement élu.
Celui qui a commencé par jouer au garde-frontière quelques jours après s’être fait acclamer à Monrovia ne figurerait donc pas dans les plans de la Chancelière allemande. L’on sait par expérience que l’Allemagne est très jalouse de la condition de vie de ses anciennes colonies avec qui elle entretient de très bonnes relations jusqu’alors. Or au Togo, c’est l’hécatombe sociale.
Tout ce qui est appelé à concourir au bien-être du peuple est systématiquement détourné. Le mal est là, rampant et s’enracinant. Le sourire et la fierté d’être Togolais ont fui les rangs des citoyens pour faire place à la misère et à la pauvreté. Pendant ce temps, des sommes colossales sont injectées dans le polissage de l’image désaffectée du régime qui sape le bonheur des Togolais.
On peut tromper une partie du peuple tout le temps, on peut tromper tout le peuple pendant un temps mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. L’Allemagne n’ignore rien des réalités togolaises. Si elle peut adresser des invitations à des pays voisins du Togo et au même moment ignorer royalement le tout nouveau Président en exercice de la CEDEAO qui vient d’être élu et sur lequel les projecteurs ne sont pas encore éteints, c’est bien le signe que le régime décadent de Faure Gnassingbé n’a plus ses cartes en mains.
Certes, les soutiens peuvent exister toujours et l’on sait que dans la diplomatie togolaise, c’est le marchandage des alliances à coups de millions qui est la règle. Mais l’on retiendra en définitive que l’Allemagne a envoyé un signal fort à l’exécutif togolais. Reste à lui de se saisir de la chance ultime que ses moyens lui offrent pour faire amende honorable : les réformes.
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