L’actualité de la semaine dernière a été marquée par la convocation dans les locaux du SRI (Service de Renseignement et d’Investigation) de deux responsables du Front Citoyen Togo Debout. A cet effet, la conférence de presse organisée dans l’après-midi de ce dimanche 11 mars par ce regroupement d’Organisations de la Société Civile a deux objectifs : dénoncer la campagne d’intimidation mis en branle par les pouvoirs publics et réaffirmer l’engagement du FCTB pour l’instauration de la démocratie au Togo.
« Il y a une campagne de musèlement et de décapitation des mouvements de contestation et de contre-pouvoir de la société civile dont le FCTB. L’arrestation des responsables des mouvements Nubueke (membres du FCTB), l’interdiction systématique des activités du FCTB, l’interpellation des membres de l’ONG Africa Rising qui étaient à Lomé pour travailler ensemble avec des acteurs de la société civile dont le FCTB sont des exemples les plus illustratifs de cette campagne d’intimidation », a indiqué le Front Citoyen Togo Debout dans sa déclaration liminaire.
« La dernière actualité concernant la tentative d’harcèlement policière et judiciaire des membres du FCTB, c’est la convocation au SRI du Prof David Dosseh qui est le 1er porte-parole du FCTB et le Coordonnateur des UST, ainsi que son fils qui est toujours en garde-à-vue depuis son interpellation le vendredi dernier. Moi-même, j’ai été interpellé au SRI par le Commandant des lieux, ce sont là des signes qui ne trompent pas. En vertu des dispositions du droit international et du droit interne de nous mettre en association, l’Etat en réalité a une obligation première de créer un environnement propice pour l’exercice de nos activités. Nous ne pouvons pas comprendre que l’Etat puisse être une réalité menaçante et répressive pour des défenseurs des droits de l’homme. C’est clair, les responsables du FCTB sont dans l’œil du cyclone du pouvoir », a relevé Me Raphaël Kpandé-Adjaré, l’un des responsables du FCTB.
En ce qui concerne les allégations de fraudes dans l’attribution des notes, « cela relève normalement des compétences du président de l’Université de Lomé et de son conseil d’administration », a déploré Me Kpandé-Adjaré. « C’est une affaire purement académique et la question qui se pose est : pourquoi des professeurs d’université et des étudiants doivent se retrouver dans les locaux du SRI ? Cela ne fait pas partie des missions premières et régaliennes du SRI », a-t-il renchéri. « Quelque soient les intimidations et les menaces, le FCTB réaffirme sa détermination à poursuivre cette œuvre salvatrice pour notre nation. L’instauration de la démocratie de l’Etat de droit dans notre pays n’est dirigée contre personne. Cette lutte ne doit conduire personne en prison. Nous devons la conclure en libérant notre pays de la loi de l’arbitraire », a-t-il conclu.
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