Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine est sorti de sa réserve pour exprimer le point de vue commun de l’Afrique sur les frappes menées en Syrie par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
Si le gardien de l’institution panafricaine condamne “fermement toute utilisation d’armes chimiques et autres interdites par le droit international”, il souligne à l’opposé que la répression “doit être fondée sur des preuves irréfutables recueillies par une entité compétente, indépendante et crédible et se conformer scrupuleusement au droit international, y compris la primauté du Conseil de sécurité des Nations Unies pour l’autorisation de tout recours à la force”.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené ensemble des frappes dans la nuit de vendredi à samedi contre des présumées installations de production et de stockage d’armes chimiques du régime de Bachar al-Assad. Au total, 105 missiles ont été tirés selon des sources occidentales, dont 71 interceptés par la défense anti-aérienne syrienne, assure la Russie.
Bien avant l’Union africaine, l’Algérie avait, elle, ouvertement dénoncé ces frappes qui “vont créer une atmosphère qui ne manquera pas de peser négativement sur une dynamique de règlement politique de la crise syrienne”, a regretté le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia lors d’une conférence de presse au cours du week-end.
Une thèse également esquissée dans les réactions de l’Egypte et du Maroc qui ont déploré “l’escalade militaire” et prôné le recours au dialogue, qui ne légitime en aucun cas l’utilisation des armes chimiques.
Source : www.cameroonweb.com