Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) aurait été intercepté, vendredi, à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris avec l’équivalent de 1 300 000 000 millions (un milliard trois-cent millions) de F CFA alors qu’elle revenait du Gabon.
Un nouveau scandale financier éclabousse le clan Bongo au pouvoir depuis 50 ans au Gabon. Un de ses membres, Nicole Assélé, directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et cousine du dictateur Ali Bongo, aurait été arrêtée vendredi dernier, à l’aéroport Charles de Gaulles de Paris, en France en possession d’une somme de 2 000 000 millions d’euros, soit 1 300 000 000 de F CFA.
Selon une source diplomatique, l’argent était dissimulé dans des sacs qui faisaient partie des bagages du directeur général de la Cnss. C’est au moment d’entrer sur le territoire français que la scabreuse découverte aurait été faite par la douane française, aidée dans cette tâche par des chiens renifleurs.
Compte tenu de l’importance de la somme découverte, a rapporté la source, Nicole Assélé aurait été ensuite entendue par la police. Elle aurait prétendu que la somme d’argent trouvée en sa possession était destinée aux obsèques de Pierre Edouard-Valentin, beau-père du dictateur gabonais, inhumé samedi à Montpellier, dans le sud de la France.
La découverte faite par la douane française met en exergue les détournements des fonds orchestrés régulièrement par la cousine d’Ali Bongo
Mais cette version n’aurait pas du tout convaincu les autorités françaises. Une enquête a été ouverte pour démêler les fils de l’écheveau. Un responsable de la direction générale de la Cnss à Libreville a confié à Matin d’Afrique qu’à la veille de son voyage en France, Nicole Assélé a raflé toutes les recettes des structures médicales relevant de son administration.
L’argent du contribuable gabonais prend de plus en plus la direction des paradis fiscaux.
Toute chose qui crédibilise la thèse d’un détournement des fonds publics. La scabreuse faite par la police française n’a pas surpris les agents de la Cnss. A la lumière de leurs explications, il ressort que Nicole Assélé gère cette société parapublique comme une épicerie familiale, mettant le grappin sur le budget de fonctionnement et les recettes générées par les structures médicales placées sous sa tutelle.
D’ailleurs, rien ne va plus au sein de la Caisse nationale de sécurité sociale. Depuis la nomination, le 25 août 2017, de la cousine d’Ali Bongo à la tête de cette entité, celle-ci tombe de Charybde en Scylla. Dame Assélé excellerait dans la gabegie, l’arrogance et l’infamie au détriment de la volonté manifeste de tout un personnel qui, à travers des grèves intermittentes, ne cesse de réclamer une orthodoxie financière et la préservation des acquis.
Source : www.cameroonweb.com