Activiste et défenseur des droits humains, membre du mouvement « Nubuéké », Fovi Katakou est un citoyen engagé malgré son handicap physique. Dans un entretien accordé à la chaîne YouTube Togo Actualités, le jeune togolais se dit très déterminé. Selon l’activiste, l’engagement citoyen se passe d’abord dans la tête, c’est avant tout une question de mental, le physique vient après.
« L’engagement citoyen, c’est plus le mental. Et la vie même est une question de mental et de conviction. Une des raisons de mon engagement, c’est de poser des questions de réflexion à l’homme », a confié Fovi Katakou.
Pour le jeune activiste togolais, son handicap n’est pas un obstacle. C’est plutôt une exhortation pour les autres qui doivent agir.
« Mon corps handicap qui est souvent perçu comme une limite à mes actions va maintenant pousser les autres à la réflexion, puis à l’action. Être handicapé et à avoir peur, c’est loin de moi », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Parce que l’environnement dans lequel nous sommes aujourd’hui montre plus de risques de perdre la vie que de rester sans engagement. Nous devons nous engagés et demain nos enfants diront quand le pays était dans une situation pareille, au moins vous avez mené une action ».
Enlevé le 30 juin 2019 par les éléments de la gendarmerie, alors que lui et ses autres collègues faisaient de la veille citoyenne dans le cadre des premières élections municipales depuis 1987 au Togo, Fovi Katakou et ses compagnons ont été gardés aux Services de Recherches et d’Investigations (SRI). Ils n’ont recouvré leur liberté qu’au lendemain dans la soirée.
Edem A.
Source : www.icilome.com