Football : visé par des cris de singe lors d’un match contre Bastia, Mario Balotelli réagit

0
536

L’attaquant italien de Nice d’origine ghanéenne a été visé vendredi par des cris de singe lors d’une rencontre contre Bastia. Une enquête de la Ligue professionnelle de football a été ouverte.

« En dix ans rien n’a changé ! », a condamné Pascal Chimbonda, interviewé lundi 23 janvier par 20 minutes, qui s’est dit « pas du tout » étonné par les cris de singe poussés à l’encontre de Mario Balotelli, au stade de Bastia, vendredi dernier, avant la rencontre de Ligue 1.

Des faits dénoncés le lendemain du match nul (1-1) par l’attaquant italien de Nice sur son compte Twitter, et appuyés par des images diffusés par BeIN Sports et reprises par Canal+ dimanche soir.

 

Ces images montrent également l’entraîneur du club corse, François Ciccolini, s’en prendre violemment au joueur d’origine ghanéenne.

Précédents à Bastia

Pascal Chimbonda avait lui aussi été victime d’insultes racistes à plusieurs reprises lors de son passage à Bastia entre 2003 et 2005. « Tant que les gens ne feront pas le nécessaire, ça va se reproduire », poursuit le défenseur guadeloupéen. À l’époque, tout le monde avait minimisé les faits, ajoute-t-il, et ce malgré la teneur des propos de certains supporters, ouvertement racistes tels que « sale Noir, tu ne mouilles pas de maillot ».

Or cela s’est répété dans d’autres villes françaises – à Saint-Etienne, à Clermont-Ferrand – souligne Pascal Chimbonda dans ce qui s’apparente à un coup de gueule, mais « jamais en Angleterre »,  salue le défenseur, passé par huit clubs anglais, et qui demande à ce que les racistes soient sanctionnés.

À ce titre, Pascal Chimbonda s’est dit agacé par les propos de Julian Palmieri. Samedi, l’actuel milieu de terrain du LOSC et ancien bastiais, a estimé que Mario Balotelli « devrait se faire tout petit (…) vu son match plus que médiocre », affirmant que lui n’avait rien entendu.

Ouverture d’une enquête

Dans un communiqué, les dirigeants bastiais ont livré leur version des faits : « N’ayant à aucun moment constaté ni été informé hier soir, tant par les arbitres, les délégués, ni par aucun membre de l’OGC Nice d’un quelconque incident de ce type, c’est avec stupéfaction que notre club a découvert ces accusations a posteriori. »

« Le Sporting Club de Bastia (SCB) sait ce qu’il doit aux joueurs de toutes origines qui ont porté et portent encore nos couleurs », poursuit le club dans le communiqué, prenant acte de l’annonce de l’ouverture d’une enquête par la Ligue professionnelle de football (LFP).

La commission de discipline examinera dès jeudi les incidents du match Bastia-Nice. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme a annoncé qu’elle porterait plainte.

Jeune Afrique