Football féminin : Les forces et les faiblesses du championnat national

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Après la phase inter-ligues, le championnat national féminin démarre le samedi 25 février prochain sur toute l’étendue du territoire. Un ouf et en même temps une équation à plusieurs inconnues.

La nouvelle équipe dirigeante de la Fédération togolaise de football (FTF) a fait démarrer une nouvelle saison de la première division. La seconde division a suivi deux semaines plus tard.

Dans quelques jours, ce sera le tour du championnat national féminin. Les dames retrouveront enfin une compétition nationale qui s’étend sur plusieurs journées après une trop longue trêve (sic).

Mieux tard que jamais

Si tout se passe bien, s’il n’y a pas de « togolaiseries » qui s’invitent, les jeunes dames retrouveront les terrains du championnat. La date est précisée, le samedi 25 août 2017. Ils sont 16 clubs dans le starting-block répartis en 2 poules de 8 équipes.

Dans la zone méridionale, Winner Girls, Apashe, Ahe, Espérance, US Amou, Athleta FC, Tempête FC, Amis du monde se donnent rendez-vous. Au nord, Lionne, Djabir FC, Djara FC, New Star, Étoile FC, Amis de la colline, gazelles et Bella FC s’affronteront. Ce sont ces formations qui partent à l’assaut du titre du champion. Elles qui attendaient ce moment depuis plusieurs années.

A cause de la sempiternelle crise qui a secoué l’instance faîtière de football (et aussi le manque de volonté), beaucoup de joueuses, sous le poids de l’âge, ont dû abandonner leur rêve, celui de devenir footballeuses professionnelles à l’image de leurs camarades des autres pays de la sous-région.

Actuellement, celles qui sont opérationnelles ont l’occasion de montrer que les « crisologues » faisaient du mal au football togolais en général et particulièrement aux dames. Malgré tout, ne dit-on pas que mieux vaut tard que jamais ?

L’argent, le nerf de la guerre

Pour débuter le championnat féminin très attendu, la FTF a donné à chaque club féminin du matériel et une enveloppe de 1 million FCFA, à titre de subvention ; une goutte d’eau dans la mer vu les charges que les matches aller-retour induiront. N’empêche, les présidents de ces clubs, leur staff technique, leurs joueurs ont attendu trop longtemps pour spéculer sur cette subvention, dérisoire fût-elle. En tout cas, c’est l’impression que les acteurs en donnent.

Et c’est justement là que le bât blesse. En effet, les équipes féminines ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Parmi elles, il y a celles qui ont des responsables qui ont les moyens pour faire face aux différentes dépenses.

A Lomé, même sans compétition majeure, des clubs s’entraînent régulièrement, jouent des rencontres amicales. Il y en a, en vérité, qui n’ont rien.

Cette dichotomie fragilise certains clubs (la plupart) dès le départ, en bonifie d’autres. Conséquence, la qualité du championnat risque d’en pâtir.

L’autre écueil auquel il faut rapidement trouver une solution demeure l’inimitié entre des présidents de clubs de Lomé. C’est un secret de Polichinelle de dire que parmi les meilleures équipes féminines, existent des problèmes relationnels qui empêchent toutes relations cordiales, qui empoisonnent le devenir du football féminin de façon générale.

Généralement, les uns accusent les autres de saboter leur initiative, de bloquer tout projet qui émane d’autres personnes. Bref, il s’est créé des clans, chacun avec ses réseaux et ses influences négatives.

Le souhait de tous, c’est qu’à l’issue de ce championnat, émerge une équipe nationale des Eperviers, à entretenir et à renforcer au fur et à mesure pour qu’elle devienne compétitive, capable de représenter le Togo sur le plan continental. Et permettre aux joueuses d’exporter leur talent.

A.H.

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