Dans la plateforme révendicative ayant conduit le leader de la Ligue Togolaise des Droits des étudiants (LTDE) Foly Satchivi en prison, on peut lire ceci : « Reverser aux étudiants les fonds indûment volés sur les comptes bancaires par l’ECOBANK, l’UTB et la POSTE ».
En effet, ces banques ci-dessus citées seraient dans une forme de partenariat avec les universités publiques pour la distribution des bourses et allocations octroyées aux étudiants méritants par le gouvernement. Mais les étudiants leur reproche de procéder à des prélèvements injustifiés sur leurs pitances.
Depuis lundi, une bonne partie des étudiants de l’Université de Lomé, ceux donc les allocations sont domiciliées à ECOBANK se réjouissent du remboursement des prélèvements observés sur les deux allocations déjà versées par le gouvernement pour le compte de l’année 2017. Le reliquat s’élève à 4 000 F CFA à raison de 2000F pour chaque allocation versée.
Un petit calcul montre à quel point la «supercherie» peut s’avérer juteuse. Pour plus de 50 000 étudiants à l’université de Lomé, les revenus sont énormes avec un prélèvement de 2000 F CFA sur les comptes des étudiants par allocation, même s’il faut relever que ce n’est pas tout étudiant qui est éligible pour les bourses et allocations de secours. C’est une affaire de centaines de millions par an.
Or, 4000F CFA pour un étudiants à l’Université de Lomé, ça fait pas mal de polycopies. Ça peut même représenter le budget mensuel pour certains quand on sait dans quelles conditions les jeunes étudient.
C’est grâce au combat de la Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE) que les banques restituent les fonds «indûment volés » pour reprendre les termes de Foly Stachivi et ses camarades.
A. Lemou
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