Financement de la campagne de Faure par Bolloré, la partie visible de l’iceberg

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Depuis quelques jours, une affaire qu’il est convenu d’appeler ”affaire Bolloré” défraie la chronique en France nourrissant une polémique qui fait état d’un financement en 2010 de la campagne de Faure Gnassingbé alors candidat à la présidentielle.

Une enveloppe de 250.000.000 de FCFA est avancée comme étant la contribution du milliardaire français pour faciliter la réélection du candidat Faure.

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Les juges Français soutiennent que Bolloré avait payé cette somme afin d’obtenir des contrats et avantages fiscaux sur le Port Autonome de Lomé. Il se dit par la suite qu’en toute connaissance de cause, Bolloré plaiderait coupable en vue d’adoucir les sentences. Les réseaux sociaux en ont fait comme à leur habitude leur chou gras créant un flou dans l’opinion.

Il se raconte que, devant le Tribunal de Paris, Vincent Bolloré et ses collaborateurs auraient reconnu une série de faits qui leur étaient reprochés et seraient prêts pour un accord avec la justice afin d’échapper à un procès. Mais la présidente du tribunal Isabelle Prévost-Deprez refuserait cette démarche au motif que les faits allégués porteraient atteinte à la souveraineté du Togo.

Au demeurant, il est nécessaire de faire remarquer que cette affaire remonte à 2010 et ne concerne en rien l’Etat togolais. Tout porte à comprendre qu’il s’agit là d’un règlement de compte entre Français transporté de façon insidieuse au Togo.

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A Lomé, c’est la sérénité totale et l’Etat se dit être prêt à répondre s’il advenait qu’on le saisisse. L’affaire fait actuellement grand bruit en France et continue de pointer le doigt accusateur sur le Togo et la Guinée Conakry. Mais le paradoxe, c’est l’acharnement contre le Togo qu’on semble finalement faire passer pour la grande proie. Doit-on penser à un montage judiciaire à des fins inavouées contre le pays de Faure Gnassingbé ?

A voir clair pour la Guinée et le Togo, Bolloré voulait se faire reconduire au Togo où il est solidement installé puisque bénéficiant d’une présence sur appel d’offres, tandis qu’en Guinée, une société a dû être expulsée manu militari pour lui céder la place.

Enfin, tout observateur avisé se doit de se poser la légitime question de savoir, pourquoi parle-t-on de la présence de Bolloré dans 10 ports et qu’on ne pointe du doigt que le Togo et la Guinée ? N’est-ce pas une insulte à l’intelligence du Togo que de dire qu’une contribution de 250 000 000 de FCFA, suffirait pour céder une concession qui ferait des centaines de milliards ?

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Bolloré se serait-il substitué aux Togolais dans les urnes pour accorder la victoire à celui que les citoyens avaient librement voté ? Les Togolais qui ont élu Faure Gnassingbé n’accepteront à jamais une telle machination. Si on veut bien régler des comptes, qu’on ficelle bien les cordes et qu’on les règle en laissant les africains à l’écart.

Nouvelle Opinion 704

Source : Togoweb.net