Fin des discussions du groupe de travail : La CSET déçue, lance une nouvelle grève

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Un groupe de travail pour mieux réfléchir et trouver des solutions aux problèmes qui minent le secteur éducatif togolais. L’initiative était de Sélom Klassou le 18 janvier dernier. Après plusieurs rencontres, la montagne n’a accouché que d’une souris. Les conclusions n’ont suscité que déception et colère chez les enseignants.

Le Premier ministre souhaitait lors de la création de ce groupe de travail que « sans délai, les propositions idoines et les préoccupations des enseignants et celles du gouvernement soient traitées de façon globale afin de garantir les acquis du secteur éducatif et de relever les nouveaux défis ». Une belle promesse restée un leurre.

Après un mois de discussions, les enseignants n’ont pas eu gain de cause. Ils retournent à leur méthode de pression. L’on apprend qu’en plus de la grève prévue (qui commence demain 21 février), les copies ne seront pas corrigées et les bulletins non remplis.

Au total 16 recommandations ont été adressées par la partie syndicale au gouvernement. Ces recommandations résument les droits et devoirs de l’enseignant et de tout le personnel éducatif. Le statut particulier de l’enseignant suite aux conclusions sera finalisé dans six mois sur demande de la CSET.

La pomme de discorde demeure les primes d’incitation conséquente aux enseignants en attendant le statut particulier. La partie gouvernementale a laissé entendre qu’elle n’est pas la mieux indiquée à prendre un tel engagement, puisque n’ayant aucun pouvoir de décision dans ce groupe de travail.

Les ministres prétendent rendre compte à qui de droit avant tout engagement. Une contrainte budgétaire et l’arrivée du Fmi sont les raisons évoquées par le gouvernement, s’agissant de l’octroi des primes. Déçus, les enseignants lancent un débrayage à compter de ce mardi jusqu’au dénouement de la situation.

Et il y a lieu de s’interroger sur la volonté du gouvernement de satisfaire aux revendications des enseignants. S’est-il agi d’une manœuvre de diversion ? Sinon pourquoi ouvrir des discussions pendant un mois et arriver à cette conclusion ? Alors les enseignants devront attendre le compte rendu à qui de droit avant de penser à la satisfaction de leurs revendications ?

Une chose est clair, les réclamations syndicales des enseignants ne datent pas d’aujourd’hui. Ces revendications sont contenues dans la réforme de l’enseignement de 1975. Si volonté politique y était, l’on n’assisterait pas à ces grèves qui paralysent l’année scolaire.

Magnim

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