En douze (12) mois d’instabilité politique au Togo, le pays présente un triste visage avec pour bilan : des morts, des blessés, des exilés mais aussi des détenus. Alors que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO vient de soumettre aux protagonistes des recommandations pour sortir le pays du gouffre, l’association Nouveau Citoyen s’inquiète du sort de ceux qui se sont retrouvés derrière les verrous au cours de cette période historique du Togo.
COMMUNIQUE relatif à la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo.
Nouveau Citoyen a suivi avec intérêt le communiqué final de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est tenue à Lomé, dans la capitale togolaise le mardi 31 juillet 2018.
Concernant le point relatif à la crise politique que traverse le Togo depuis bientôt un an, Nouveau Citoyen tient à remercier l’ensemble des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour leur implication dans le dossier togolais et particulièrement les facilitateurs pour leur disponibilité, leur sens d’écoute et surtout l’intérêt qu’ils ne cessent d’accorder à la singulière situation politique de notre pays dans l’espace sous-régional.
Tout en prenant acte des recommandations formulées à l’endroit des protagonistes de la crise, Nouveau Citoyen regrette néanmoins que la question relative à la libération des détenus politiques n’ait pas été tranchée de manière définitive. Estimant de ce fait que dans le souci d’apaisement, il aurait été préférable que la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO exhorte le gouvernement togolais à procéder à la libération inconditionnelle de tous ceux qui restent encore en détention dans le cadre des manifestations politiques depuis le 19 août 2017.
Nouveau Citoyen demande donc au gouvernement togolais de créer de vraies conditions de decryspation de l’atmosphère tendue au dialogue, en libérant purement et simplement les autres personnes qui croupissent encore derrière les barreaux.
Il demande enfin, à toute la classe politique et particulièrement au gouvernement, que la bonne foi et le bon sens puissent prévaloir cette fois-ci dans la mise en œuvre des recommandations telles que formulées par l’organisation ouest-africaine, tout en tenant compte des profondes aspirations du peuple souverain.
Fait à Lomé, le 03 août 2018
Le Directeur Exécutif,
Roger Gbessia
Réagissez sur : http://www.africatopforum.fr
TogoTopInfos.com