Humour, Originalité, proximité…, tels sont quelques caractéristiques des créations d’Aruka Studio, la jeune structure de films d’animations qui a déjà conquis le coeur du public togolais.
Que ce soit à travers « Tchalévi de Moov » ou « La Surprise de Saint Valentin », leurs créations (en Français et en Mina) sont de plus en plus appréciées par les jeunes Togolais du fait du style assez original qui les caractérisent.
Une originalité qui a valu à une de leurs créations d’être sélectionnée pour le concours international de films d’animations qui aura lieu en Californie aux Etats-Unis. Gantim Tagbadja, CEO et co-fondateur de Aruka Studio, s’est confié à TogoWeb sur les ambitions de leur structure.
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Aruka est l’un des premiers studios de création de films d’animation au Togo. Dites-nous, pourquoi avoir opté pour ce cinéma particulier surtout dans le contexte togolais?
Nous avons tout simplement voulu prouver que tout est possible au Togo -et en Afrique en général- pour peu qu’on y mette un peu de volonté et de travail. Nous connaissons beaucoup de personnes qui sont férus de films d’animation mais qui se disent que ce n’est pas possible que des Togolais fassent la même chose.
C’est le défi que nous avons essayé de relever avec des créations originales qui parlent de nos réalités et accessibles à tout le monde. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons misé sur les court-métrages avec des versions en vernaculaire afin que tout le monde puisse avoir accès à nos films.
D’un autre côté, c’est la convergence de talents dans divers domaines à savoir l’art et l’informatique qui nous a amené à choisir cette discipline encore sous-estimée sur notre continent et inexplorée au Togo.
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Deux ans après sa création, quel bilan faites-vous des activités d’Aruka studio?
Il faut avant tout souligner que le chemin déjà parcouru n’a pas été sans difficultés et c’est le lieu de remercier tous les Togolais qui semblent apprécier nos productions et qui les partagent régulièrement sur les réseaux sociaux, de même que les partenaires qui ont cru en nous. Merci de continuer à nous pousser aussi loin.
En deux ans, nous avons déjà produit 4 courts métrages, 2 séries de blagues d’une dizaine d’épisode, un clip vidéo, une bande dessinée, une dizaine de gags etc. Nous avons également eu un partenariat avec Moov Togo et nous avons été sélectionnés pour plusieurs festivals en Afrique et hors du continent comme le festival AFFIA au Ghana, le festival du cinéma numérique de Cotonou, le Discop à Abidjan ou encore la Silicon Valley African film festival.
Justement, un de vos films d’animation intitulé « LOVE MAKER » vient d’être sélectionné pour un concours international de films d’animations qui aura lieu en Californie aux USA. Qu’est-ce que cette distinction vous inspire en tant que créateur?
Cette sélection en Californie est comme une bouffé d’oxygène, c’est l’espoir qui nous fait comprendre que si on travaille avec persévérance, on sera reconnu. Et surtout que ce domaine marginalisé chez nous est en définitive un secteur porteur.
Puisque vous évoluez dans le secteur de l’imaginaire nous allons faire un peu de fiction. Nous sommes au 20 septembre 2030, dites-nous un peu à quoi ressemble Aruka Studio et le projet phare sur lequel vous travaillez…
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En 2030, Aruka Studio sera un immeuble de la taille d’un stade de football niché sur une colline à Kpalimé destiné à former les meilleurs talents africains dans tout sorte de domaine artistique. Aruka Studio sera l’université africaine des arts et Cultures qui formera les professionnels du secteur, un vivier africain pour essor culturel significatif
Fo-Koffi Djamessi |Ekoue Messan|Togoweb 2019
Source : Togoweb.net