Nombre de chrétiens catholiques confondent Toussaint et « fête des morts », qu’il faut d’ailleurs appeler “commémoration des fidèles défunts”.
Pour beaucoup et plus particulièrement au Togo, la Toussaint rime avant tout avec un jour de repos. À l’occasion, on en profitera aussi pour se recueillir sur la tombe des défunts de la famille ou d’amis trop vite partis.
Toussaint est fériée tandis que la fête des morts ne l’est pas, d’où la confusion entre ces deux fêtes. Une petite mise au point s’impose.
La fête de la Toussaint, c’est la fête de tous les saints, que ceux-ci figurent dans le calendrier liturgique ou non. L’Eglise, ce jour-là, fête de manière particulière les saints qui ont émaillé et enrichi son histoire et son chemin sur la terre. C’est aussi l’occasion de se rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté et que ce chemin n’est pas réservé à une certaine élite. La Toussaint serait liée, historiquement, à la dédicace de l’ancien temple romain du Panthéon par le pape Boniface IV au début du VIIe siècle. L’anniversaire de la dédicace du Panthéon, et donc la fête de tous les saints, fut fixé d’abord au 13 mai, puis, en 835, au 1er novembre.
Le sens de la journée de commémoration des fidèles défunts prit peu à peu toute son ampleur. On note dès le début de l’histoire de l’Église des prières que font les premiers chrétiens, à l’exemple des Juifs, pour les défunts. Mais c’est en 998 qu’Odilon, abbé de Cluny, institue le 2 novembre une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés. Le pape Léon IX (1049 à 1054) approuvera cette décision et cette fête se diffusera peu à peu dans toute la chrétienté.
Le 2 novembre, l’Église pense à tous ceux qui nous ont quittés et que l’on n’oublie pas. Les défunts peuvent donc bénéficier de la prière des vivants afin de les aider à être pleinement en union avec Dieu.
La prière peut les aider dans leurs épreuves de purification, en vertu de ce qu’on appelle « la communion des saints ». La communion des saints, c’est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ, un lien mutuel et une solidarité entre les vivants et les morts.
En rappel, L’Église catholique professe la foi en l’immortalité de l’âme et donc la prière pour ceux qui nous ont quittés est marquée par l’espérance.
Source : l-frii.com