Faure Gnassingbé, un président Toujours Mal élu : une Mouche dans la soupe CEDEAO

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Dans l’histoire du Togo, Gnassingbé Essozimna Faure, aura été, après son père, le plus contesté des présidents jamais bien élu dans la zone CEDEAO. Déjà en 2005, le fils successeur à papa a exposé aux yeux du monde ce qu’il sait mieux faire : confisquer le pouvoir par la force des armes et la fraude électorale de la manière la plus ignoble et la plus grossière.

On se souvient en effet qu’en février 2005, Gnassingbé Faure, à l’annonce de la mort de son père, sauta les deux pieds joints sur le fauteuil présidentiel qu’il considère jusqu’à ce jour comme un héritage paternel, puisqu’il a annoncé au prime abord qu’il entendait terminer le reste des années du mandat de son papa. Rappelons que le Général Eyadema, son père, força sa réélection contre vents et marées et contre la volonté des Togolais en 2003 en sautant le verrou de la limitation de mandats présidentiels qui le frappait. Sur les 5 ans de son mandat supplémentaire, il ne fit à peine que deux avant d’avaler sa chique le 05 février 2005. Gnassingbé Essozimna en complicité avec l’armée met en parenthèses la constitution de la République et se décida de terminer le mandat de son père sans passer par les élections. Les pressions de toutes parts le contraindront à se retirer pour un temps avant de revenir se faire élire dans un bain de sang avec un bilan bien lourd : plusieurs centaines de morts, des milliers de blessés et de réfugiés ont été enregistrés. Tout ne s’est pas limité là.

En 2010, après des fausses promesses de réformes institutionnelles et constitutionnelles contenues dans un accord politique nommé APG, Gnassingbé Faure se fera élire de la façon la plus contestée une seconde fois : le VSAT installé pour la transparence des résultats des urnes fut mis en panne sans finesse. On apprendra plus tard qu’un hélicoptère apprêté pour la circonstance fut mis à la disposition des présidents des CELI de l’intérieur du pays qui ont été largués à Atiégou à Togo 2000 avant la proclamation des résultats falsifiés selon le candidat du principal parti de l’opposition à l’époque. Pour tout confirmer, les forces de sécurité sont allées saisir, manu militari, tout le matériel informatique du parti ANC, l’empêchant ainsi de compiler ses résultats issus des urnes.

Pour une troisième fois en 2015, le président, adepte du long règne, refusa encore d’opérer les réformes conformément aux engagements pris devant toute l’opinion nationale et internationale. L’élection présidentielle fut encore organisée dans l’opacité habituelle. A la proclamation des résultats, un scandale s’éclata au sein de la CENI. Les représentants de l’ANC prennent en flagrant délit le Président de la CENI dans ses manigances ; le désordre s’installe. Seule une partie de l’ensemble des CELI est prise en compte. Le nouveau coup de force passe.

Le seul chef d’Etat des pays de la CEDEAO qui était dans son troisième mandat sans jamais vouloir donner de limite à sa boulimie du pouvoir fut secoué par une gigantesque contestation déclenchée le 19 août 2017 jusqu’en 2018. La feuille de route soumise par la CEDEAO pour parvenir à la résolution de la crise a été violée sur toute la ligne avec la complicité des facilitateurs. Les élections législatives ont été organisées sans la participation inclusive de toutes les parties comme prescrit par les recommandations de la CEDEAO. La nouvelle Assemblée est presque monocolore. Les réformes ont été ainsi votées au bon vouloir du prince. Le compteur de la limitation de mandats est remis à zéro, donnant au président en exercice la possibilité de faire 5 mandats, voire au-delà, puisqu’au terme de leur dernier mandat, les partisans du pouvoir à vie n’hésitent pas à sauter le verrou de la limitation des mandats pour jouer à la prolongation.

Pour une quatrième fois, Gnassingbé Faure contesté par les Togolais s’est fait élire à plus de 72% du suffrage exprimé presque confirmé par une cour constitutionnelle aux ordres. Cette cour constitutionnelle a jugé mieux de réduire le score fleuve de quelques chiffres pour se limiter à près de 71%, un score qui fait du Togo la risée du monde entier à cause des fraudes inimaginables jamais connues sur la planète à ce siècle. On note entre autre, le renvoi brutal et arbitraire de plusieurs délégués de l’opposition des bureaux de vote, les bourrages d’urnes excessifs dans la plupart des bureaux de vote de l’intérieur du pays, les arrestations en flagrant délit des militants et cadres d’unir munis des tas de bulletins de vote prévotés, la perturbation de la connexion internet le jour du vote, le bouclage des domiciles du principal adversaire du président sortant et de Mgr Kpodzro pendant le vote, les falsifications graves des Procès-verbaux rendant le nombre de votants plus important que le nombre d’inscrits dans plusieurs localités de la région septentrionale…

La fraude électorale la moins intelligente se passe encore une fois au Togo : 70.78% pour Gnassingbé Faure ; c’est dire en d’autres termes que les millions de Togolais qui ont exprimé le rejet du régime tout récemment dans tout le pays et hors des frontière, les Togolais qui ont vu leurs concitoyens tués, atrocement tabassés, pourchassés et victimes eux-mêmes ont décidé de voter pour leur bourreau. Quelle absurdité ! Cela n’étonne guère car, c’est de la même façon que le prince a toujours été élu, sauf que cette fois-ci, le vol a atteint son paroxysme et indigné les Etats-Unis qui mettent en cause les résultats proclamés par la CENI. Mais cela n’a pas empêché le régime de foncer tout droit dans ses bottes, ce qui fait du président Togolais, le seul qui ternit plus l’image de la CEDEAO. Son hostilité à l’alternance politique demeure tenace et fait de la CEDEAO une soupe souillée par une mouche têtue.

Source : Nouvel Echo

Source : 27Avril.com