Faure Gnassingbé renonce à la Conférence ministérielle de la Francophonie

0
2439

« La diplomatie saisissante » de Faure Gnassingbé, comme l’appelle son gouvernement, prend des coups de la crise politique. Après le report du Sommet Afrique-Israël à une date ultérieure, Lomé ne pourra plus abriter la Conférence ministérielle de la Francophonie, selon un communiqué du gouvernement.

« Le Gouvernement togolais, après consultation avec les instances de l’Organisation Internationale de la Francophone (OIF), principalement la Secrétaire Générale Son Excellence Madame Michaëlle JEAN, et en vue de s’offrir tous les moyens nécessaires de mieux préparer cette rencontre internationale de haut niveau, informe que cette Conférence ministérielle de la Francophonie ne pourra plus se tenir à Lomé du 24 au 26 novembre prochains comme initialement prévu », annonce un communiqué qui n’en dit pas plus sur les motivations réelles d’une telle décision.

Mais point n’est besoin de précision. L’opposition maintient la pression de la rue et annonce une série de manifestations à venir si le pouvoir de Lomé 2 refuse de procéder à de « vraie réformes attendue depuis 2006, conformément aux promesses de Faure Gnassingbé et aux recommandation de la CVJR ou encore de l’APG.

Et pourtant, cette Conférence ministérielle de la Francophonie était une occasion rêvée pour le pouvoir de Faure Gnassingbé de polir davantage son image à coups de fausses déclarations du genre « les hôpitaux sont hypers équipés, mais c’est les populations même qui veulent mourir, ou encore sous la houlette du chef de l’Etat il n’a plus de chômeurs au Togo… » pourquoi donc Faure Gnassingbé renonce-t-il aussi facilement à son marketing politique tant adoré?

Malgré les répressions et les intimidations, les arrestations musclées et les procès sans avocats, les 14 partis de la coalition de l’opposition annonce de nouvelles manifestations les 07, 08,09 Novembre prochains. La force et la violence ont-elles montré leur limites ?

Dans tous les cas, cette instabilité politique n’augure pas une atmosphère favorable pour l’organisation de rencontres internationales dans le pays. Ce ne sont pas les investisseurs qui diront le contraire.

A. Lemou

www.icilome.com