Faure Gnassingbé non indiqué pour occuper la présidence de la CEDEAO

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L’élection dimanche de Faure Gnassingbé à la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) continue de susciter des réactions au sein de la classe politique de l’opposition.

Le chef de l’Etat togolais, de par la situation sociopolitique qui prévaut dans son pays, est vivement critiqué pour nomination à la tête de cette institution. Pour la plupart des leaders de l’opposition, il n’est pas la personne indiquée pour occuper ce poste, surtout qu’il n’a pas signé le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance, la démocratie et qui prévoit la limitation des mandats présidentiels dans les pays membres.

« Nous l’exhortons à saisir cette opportunité pour adhérer à ce protocole et faire les réformes dans son pays », a déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).

Pour elle, les chefs d’Etat africains pourraient choisir une autre personnalité. Mais s’ils ont porté leur choix sur Faure Gnassingbé, c’est pour l’amener à signer ce protocole sur la limitation des mandats en vue d’avoir une alternance pacifique dans le pays.

C’est la même lecture que fait le Parti des Togolais de cet événement. A en croire Nathaniel Olympio, président de ce parti, c’est une pression pour que le Togo se conforme aux exigences de l’institution communautaire.

« L’exigence de la nouvelle fonction de Faure Gnassingbé à la tête de la CEDEAO est une pression supplémentaire pour que le Togo harmonise ses textes à celui de la communauté », a indiqué Nathaniel Olympio.

La position du Secrétaire national à la Communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) reste le même que son président. Pour Eric Dupuy, Faure Gnassingbé ne peut faire évoluer la CEDEAO.

« Faure Gnassingbé ne peut jamais conduire les Etats ouest-africains vers la démocratie et l’Etat de droit, puisque le Togo même est loin d’en être un. Faure Gnassingbé n’est pas l’homme qui peut faire avancer la CEDEAO », a-t-il fait remarquer.

Rappelons que dimanche, Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition a qualifié Faure Gnassingbé d’indigne pour occuper la présidence de l’institution.

I.K

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