Faure Gnassingbé n’est pas le mieux placé pour diriger la CEDEAO 6 juin 2017

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Faure Gnassingbé n’est pas le mieux placé pour diriger la CEDEAO                                                                             6 juin 2017
Faure Gnassingbé et Ellen Johnson Sirleaf

Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
C’est ce que pense l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti de l’opposition togolaise, qui ne voit pas d’un bon œil sa désignation. Eric Dupuy, Chargé à la communication du parti, dans une intervention sur les ondes de RFI, n’y pas allé avec le dos de la cuillère pour le critiquer.

Faure Gnassingbé est à la tête de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), depuis dimanche. Pour lui, il urge d’enlever les dernières barrières au sein de la communauté et permettre l’épanouissement des populations.

« Il nous faut maintenant opérer des sauts qualitatifs vers notre objectif unique qui est de faire de notre organisation une Cedeao des peuples. Il nous faudra sans plus tarder enlever les dernières barrières au brassage de nos populations, responsabiliser notre jeunesse en encourageant sa mobilité économique dans l’espace régionale, mettre à contribution nos hommes d’affaires, miser sur l’agriculture et l’industrialisation… autant de défis que nous devons relever ensemble pour l’épanouissement de nos populations », a-t-il déclaré dans son discours.

Eric Dupuy n’est pas de cet avis. Selon lui, Faure Gnassingbé ne donne aucunement confiance en sa capacité de diriger la Cedeao.
« Puisque le Togo est le seul pays de la sous-région à ne pas connaitre d’alternance depuis 50 ans. Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 avec plus de 500 morts. Suite à cela, il y a eu ce qu’on a appelé l’Accord Politique Global (APG) sous l’égide de la Cedeao, des Nations Unies, de l’Union Européenne. Cet accord qui a permis à Faure Gnassingbé d’avoir une certaine légitimité sur le plan national et international. Mais ce dernier se refuse de mettre en œuvre ces accords notamment les réformes qui devraient permettre au Togo d’avancer vers la démocratisation et l’État de droit », a-t-il regretté.

Aussi, n’a-t-il pas passé sous silence le refus de Faure Gnassingbé d’exécuter les décisions de la Cour de justice de la Cedeao. « Tout cela nous fait dire qu’il n’est pas le mieux indiqué pour diriger cette organisation », poursuit-il.

Il est clair que le nouveau président en exercice de la Cedeao ne fait pas l’unanimité au Togo. La preuve est que sa désignation suscite une avalanche de réactions au sein de la classe politique de l’opposition.

Togo-Online.co.uk