« la désignation à la tête de la Communauté, d’un Chef d’Etat, coutumier des coups de force de tout genre et de surcroît réfractaire à toute réforme politique et électorale devant favoriser la promotion de telles valeurs, est un danger pour la poursuite des efforts de démocratisation des pays membres et risque de discréditer l’ensemble de la Communauté ».
C’est ce qu’écrit l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le parti majoritaire de l’opposition togolaise. La formation politique de Jean-Pierre Fabre redoute que le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé devienne le président en exerce de conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à partir du 4 juin prochain et réagit dans un communiqué signé par son premier vice-président, Patrick Lawson.
Pour l’ANC si M. Gnassingbé est désigné comme le président en exercice de la communauté, les avancées démocratiques à l’ordre du jour de la communauté recevront un coup. La formation politique explique dans son document que Faure Gnassingbé est le seul chef d’Etat des quinze (15) à rechigner la limitation du mandat présidentiel.
Le parti du Chef de file de l’opposition togolaise estime que la construction d’une CEDEAO des peuples, si chère aux Etats de notre sous-région, exige que la présidence en exercice de la Communauté soit confiée à des Chefs d’Etat bien élus qui assurent un leadership déterminé et résolument acquis aux valeurs fondamentales de démocratie, d’Etat de droit et de bonne gouvernance.
« L’ANC appelle donc solennellement les 14 chefs d’Etat, à user de leur influence pour amener Faure Gnassingbé à opérer les réformes politiques prescrites par l’Accord politique global (APG), notamment la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin à deux tours », conclu le communiqué.
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