Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
Jugé et condamné en 2011par la cour d’Assise de Lomé, l’ancien premier ministre Eugène Koffi Adoboli (1999-2000), a bénéficié d’une grâce présidentielle “discrète” en juillet 2017. L’information vient du confrère « Liberté » paru ce lundi.
Accusé de détournement de deniers publics lors de la construction de la Cité OUA, Eugène Adoboli avait été condamné à cinq ans de prison et à payer une amende de 100 millions FCFA. Selon l’état togolais, le montant total du détournement s’élève à 800 millions de FCFA. Une accusation balayée du revers de la main par ce dernier qui affirmait n’avoir jamais n’ai eu à manier de l’argent provenant des caisses de l’État togolais.
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« Je n’ai pas puisé dans les caisses de l’Etat. Bien au contraire, j’ai usé de mes propres deniers jusqu’à mes dernières économies pour préfinancer des frais qui afféraient à l’Etat, dont des missions à l’étranger. De plus, contrairement à la pratique, je n’ai pas été officiellement logé durant mon mandat. Je payais de ma poche le loyer de ma villa», se défendait-il.
Et d’ajouter : « La décision de la justice togolaise est arbitraire. Elle ne respecte aucunement la déontologie en matière de justice qui voudrait que l’accusé ait droit à la parole. Ce n’est que la veille du jugement, précisément le mercredi 20 juillet, que j’ai été informé par une connaissance que j’allais être jugé. Ce jugement frise, à la limite, le ridicule et n’honore pas le Togo ».
Notons que ces co-accusés Agboli Hope, ancien ministre de l’Urbanisme et Samarou Saïbou, ancien secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la Promotion du secteur privé ont écopé chacun 8 ans de prison et d’une amende de 500 millions FCFA.
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