«Un référendum? Avec quelles institutions, quelle CENI, quel fichier électoral?», s’interrogeait déjà en Septembre dernier, Nathanaël Olympio du Parti des Togolais, membre de la coalition des 14 partis de l’opposition. Et pourtant, le parti de Faure Gnassingbé y tient et l’a réaffirmé jeudi en conférence de presse.
«La commission électorale nationale indépendance (CENI) a été installée et elle travaille activement pour l’organisation du référendum », a martelé Payadowa Boukpessi, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.
Dans un paysage politique où on semble sélectionner les parties qui arrangent les intérêts inavoués selon tel ou tel autre texte, le ministre Payadowa Boukpessi déclare : «L’article 144 de la Constitution n’a pas été modifié en 2002. C’est la version originelle de 1992 qui stipule que lorsque le texte est adopté aux 2/3 par l’Assemblée, il est soumis au référendum ; c’est la Constitution. Doit-on le respecter? Pour nous, c‘est oui. Les préparatifs du référendum se poursuivent, normalement »
Tel un dialogue de sourd, le gouvernement feint d’ignorer que c’est le cadre électoral, les institutions et surtout les personnes agglutinées autour des processus électoraux qui sont rudement contestés par l’opposition et que le référendum en projet n’échappe pas à cette contestation.
Doit-on croire que le dialogue est finalement une distraction du gouvernement ?
A.Lemou
Source : www.icilome.com