FAT : Deux officiers supérieurs interdits d’une mission au Darfour par l’ONU

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FAT : Deux officiers supérieurs interdits d’une mission au Darfour par l’ONU

Lorsqu’on dénonce le zèle et les méthodes de la Stasi dont certains corps habillés usent au Togo pour étouffer les contestations du régime, les auteurs de ces actes ignobles oublient qu’ils seront rattrapés tôt ou tard. Ils sont nombreux, ceux parmi eux qui ont fait le choix de sacrifier leur carrière pour le plaisir d’un homme, encore que ce dernier peine à leur donner de bons salaires afin qu’ils puissent mener une vie décente.

Depuis plusieurs années, les missions de paix de l’ONU sont devenues le plus grand business de l’armée togolaise, parce qu’elles permettent à certains corps habillés dont les salaires laissent à désirer de trouver un lopin de terre et construire une petite maison, et à d’autres, surtout les officiers, de se mettre plein les poches. Mais avec les exactions que certains militaires, y compris officiers exercent actuellement sur les populations civiles, il serait difficile pour ceux qui sont clairement identifiés de prendre part aux prochaines missions des Nations Unies.

Deux viennent d’ailleurs de l’apprendre à leurs dépens. C’est une révélation de notre confrère « La Dépêche » N° 885 du 02 novembre. Selon le confrère qui n’a pas cité de noms, deux officiers supérieurs des FAT ont été interdits d’une mission au Darfour par l’ONU. Tout porte à croire que les noms de ces officiers retirés de la liste à la dernière minute par l’ONU ont été cités dans des rapports des organisations des droits de l’Homme.

Depuis quelques mois, plusieurs activistes togolais, les organisations des droits de l’Homme, les compatriotes de la diaspora recueillent des témoignages des victimes et répertorient les noms des auteurs et commanditaires des actes de torture, des répressions aveugles, des exactions contre les populations à des fins de poursuites judiciaires au Togo et à l’extérieur.

Plusieurs plaintes sont déjà déposées dans des Tribunaux aussi bien en France, aux USA, en Suisse qu’en Belgique, et récemment à la CPI (Cour Pénale internationale). Le profil de certains auteurs parmi les corps habillés est immédiatement transmis au département qui s’occupe des missions de paix des Nations Unies dans le monde.

Il est indéniable que dans les prochains mois, plusieurs soldats togolais, hommes de rang comme officiers responsables de violations des droits de l’Homme dans leur pays, éprouvent toutes les difficultés à se faire accepter dans les missions de paix de l’ONU.

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