Faits et gestes : Impossible confiance au chef de l’Etat – Faure Gnassingbé rattrapé par ses « doux mensonges »

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Faits et gestes : Impossible confiance au chef de l’Etat - Faure Gnassingbé rattrapé par ses « doux mensonges »


Il est connu pour sa propension à de fausses promesses. Depuis 13 ans au pouvoir, Faure Gnassingbé est assis sur une série de promesses non tenues. Il suffit de reprendre son premier pamphlet de campagne de 2005 pompeusement baptisé les « 20 plus de Faure » pour mesurer la dimension du successeur de Eyadèma Gnassingbé.

L’Accord Politique Global du 20 août 2006 et le sort qui lui est réservé depuis 12 ans quant aux réformes constitutionnelles et institutionnelles est une autre couche de la politique de celui qui se faisait appeler « Esprit nouveau ».

A la rencontre du 27 juin dernier avec les deux facilitateurs Nana Akufo-Addo et Alpha Condé dans la crise togolaise, il a été recommandé entre autres, la libération de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations. Mais trois semaines après, rien n’y fit. Or, cette décision a été prise avec l’accord de Faure Gnassingbé luimême invité expressément à l’Hôtel 2 février par Condé et Akufo-Addo. Va-t-il s’exécuter avant le sommet de la CEDEAO du 31 juillet à Lomé ? Par-dessus tout, des révélations du chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre dans la dernière interview accordée à notre Rédaction à propos de la fuite d’un militaire avec une urne sous l’aisselle à Bè-Kamalodo en 2005 après la présidentielle du 24 avril, finit par convaincre les plus incrédules que le chef de l’Etat est bien avare en vérité.

« Faut-il rappeler que, pendant que se perpétrait cet horrible massacre [ndlr 500 morts selon le rapport de l’ONU], Faure Gnassingbé déclarait, dans une interview publiée par le journal français « Le Monde », quelques jours après le scrutin, que le militaire qui courait l’urne sous le bras, tentait de soustraire cette urne à l’opposition pour l’empêcher de frauder ? Dois-je également ajouter, que, malheureusement, ce mensonge grotesque, indigne et scandaleux, a été soutenu, par Cheick Oumar Diarra, à l’époque Secrétaire Exécutif-Adjoint chargé des affaires politiques de la CEDEAO, au cours d’un colloque organisé par la CEDEAO en 2005 à Cotonou, devant des centaines d’auditeurs dont le professeur Abdoulaye Bathilly du Sénégal, l’ex Président du Parlement de la CEDEAO, le Malien Nouhoun Diallo, l’ancien Premier Ministre de Côte d’Ivoire Pascal Affi N’guessan, Me Yawovi Agboyibo et moi ?

Heureusement que l’image de ce militaire courant, une urne sous le bras, a fait le tour du monde et a révélé à la terre entière le drame que vit le peuple togolais », a indiqué M. Fabre dans notre dernière parution. Comment Faure Gnassingbé peut-il oser affirmer que le militaire a soustrait l’urne pour empêcher l’opposer de frauder ? Ces révélations ont le mérite de montrer aux Togolais les réelles dimensions de celui qui les dirige depuis 13 ans et qui entend continuer à vie malgré la banqueroute du Togo.

K.A.

Source : www.icilome.com