Les premières assises de la Cour d’appel de Kara débutées quelques jours déjà, voient passer à ses audiences plusieurs prévenus dont le Sieur B.G. [initiale d’identité], poursuivi pour complicité de traite de personnes. Au terme de son procès, les membres du jury ont reconnu sa culpabilité et l’ont par conséquent condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
Les faits tels qu’ils ont été exposés devant le jury, le Président magistrat ainsi que le parquet de cette formation de la cour d’assise de Kara ont permis d’établir la culpabilité du sieur B.G. relativement à l’infraction de complicité de traite de personnes.
Le nommé B.G. demeurant et domicilié à Dapaong a, courant année 2017, hébergé chez lui des burkinabè, commerçants de poisson. Lors de ce séjour, l’un des burkinabè a manifesté de l’intérêt envers la nièce de B.G., la nommé D.M. encore mineur au moment des faits (17 ans). Il voulait notamment prendre la jeune adolescente en mariage. Le nommé B.G. finit par convaincre sa nièce de partir avec ses hôtes burkinabè. Après quelques mois, la mère de D.M. qui est le petit frère du prévenu a commencé par chercher sa fille en vain. Elle a alors convoqué B.G. à la Brigade de Gendarmerie de leur ressort. Pris de peur, le prévenu a pris la poudre d’escampette pour s’établir pendant deux ans à Lomé.
Mal lui en a pris de retourner à Dapaong après ces 2 ans, il a été aussitôt interpellé, présenté au parquet et déféré à la prison civile en attendant son procès. Comparaissant à ces assises de la Cour d’appel de Kara, le nommé B.G. n’a pourtant pas reconnu les faits qui l’accablent visiblement. Sur les 30 ans d’emprisonnement avec 20 ans de sursis et une somme de 20 millions de francs CFA, requises par le Ministère public conformément aux articles 319 et suivants du Nouveau Code pénal, la Cour a finalement condamné le sieur B.G. à 10 ans de réclusion criminelle. Une peine qui devrait dissuader les parents qui sont tentés de « commercialiser » leur descendance.
Source : icilome.com