Facebook lance une nouvelle offensive contre le suprémacisme blanc

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Sous le feu des critiques sur la gestion de ses contenus lors de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, filmé en direct, Facebook a annoncé, mercredi, l’interdiction de publications ayant trait au suprémacisme blanc ou au racisme.

Facebook durcit le ton face au suprémacisme. Le géant technologique a annoncé, mercredi 27 mars, qu’il allait élargir les interdictions de contenus autour du suprémacisme blanc, et bannir l’apologie du « nationalisme » ou le « séparatisme » blancs. Ces mesures concernent à la fois Facebook et Instagram.

Le réseau social n’a pas fait spécifiquement référence au carnage des mosquées survenu le 15 mars à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Un suprémaciste blanc australien a tué 50 fidèles et diffusé en direct les images de la tuerie sur Facebook. Depuis, le réseau social fait de nouvau face à une avalanche de critiques.

« Il y a encore du travail à faire »

La Première ministre de Nouvelle-Zélande a salué cette nouvelle offensive de Facebook tout en jugeant qu’il fallait en faire plus après le carnage. « On pourrait dire que ces catégories auraient dû entrer depuis toujours dans les directives (de Facebook) sur les discours de haine », a dit Jacinda Ardern à la presse. « Mais c’est une bonne chose qu’il y ait eu cette clarification dans la foulée des attaques de Christchurch ».

Toutefois, « il y a encore du travail à faire », a poursuivi la cheffe du gouvernement, ajoutant que son pays participerait activement au débat. « Il y a des leçons à apprendre de Christchurch et nous ne voulons pas que quelqu’un ait à les apprendre à nouveau ».

Peine de prison

De nombreux pays font face au même problème de contenus extrémistes sur les réseaux sociaux et une approche internationale de la question est nécessaire, a relevé Mme Ardern. « On peut promouvoir au niveau local de bonnes lois mais ces plateformes sont internationales et je crois que les solutions doivent l’être aussi ». « Une réponse coordonnée au point de vue international serait bénéfique et c’est ce que la Nouvelle-Zélande va rechercher ».

L’Australie a évoqué l’idée d’infliger des peines de prison aux cadres des géants technologiques si leurs plateformes n’enlèvent pas assez vite les contenus extrémistes.

Les réseaux sociaux « sont capables de vous adresser une publicité en une demi seconde », avait dit le Premier ministre Scott Morrison. « Ils devraient être capables de retirer ce genre de matériel terroriste et les autres types de matériaux très dangereux dans ce même laps de temps et employer leurs capacités considérables à assurer la sécurité des Australiens ».

Source : www.cameroonweb.com