Étancher sa soif en buvant de l’eau en sachet « pure water » est entré dans les habitudes de nombreux togolais. Malheureusement, la plupart de ces eaux sont fabriquées dans des conditions peu hygiéniques et quelques gorgées pour se désaltérer suffisent pour mettre en danger sa santé.
En effet au Togo, plusieurs unités de production de l’eau en sachet ne respectent pas les normes requises et donc par ricochet n’ont pas d’autorisation du gouvernement. Pourtant, elles produisent et se font de bons chiffres d’affaires. Il y a quelque temps, plusieurs unités de productions d’eau en sachet ont été fermées par les autorités.
Selon les chiffres avancés, sur 350 unités de productions de « pure water », seulement trois ont reçu l’autorisation de l’État. La fermeture de ces unités non agréées semblait être une menace pour les producteurs dans la même situation. Pendant un court moment, ils ont fait profil bas, mais ils ont repris du service ces derniers jours.
Normalement, pour produire et vendre des eaux en sachet au Togo, la loi exige une autorisation d’installation ou une carte d’opérateur économique, un document d’étude d’impact environnemental, une autorisation de salubrité, avoir un responsable qualité pour veiller à la qualité d’eau produite.
L’article 84 du code de l’eau du Togo stipule : « Il est interdit de proposer, vendre ou distribuer, sous quelque forme que ce soit, en vue de la boisson, une eau non potable et d’utiliser pour la préparation, le conditionnement et la conservation des denrées alimentaires, des eaux qui ne répondent pas aux normes de potabilité requises ».
Mais les producteurs véreux font fi de la loi et produisent incognito. En tout cas pour ces derniers, tous les moyens sont bons pour se faire du chiffre d’affaires. Quitte à mettre en péril la santé des compatriotes.
L’idéal serait que le gouvernement régule le secteur et prenne des mesures dissuasives contre ces producteurs. L’eau c’est la vie, dit-on souvent. Bien dommage que l’eau censée être la vie devienne la mort.
JA
Lomechrono.com