Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition togolaise a monté mercredi les enchères à l’issue de la grande manifestation organisée dans les rues de Lomé. A l’issue du meeting qui a sanctionné la marche, où il intervenait à la suite de Tikpi Atchadam, le leader de l’ANC pense qu’il est trop tard pour Faure Gnassingbé et ne veut discuter avec lui que des conditions de son départ du pouvoir.
L’opposition togolaise a réussi à déverser dans les rues de Lomé mercredi une grande foule. Un peu moins que celle qui a envahi les rues de Lomé le 12 juin 2012 mais quand même impressionnante, selon plusieurs observateurs.
Devant la foule, Jean-Pierre Fabre indique que les forces démocratiques de l’opposition ne peuvent suivre Faure Gnassingbé dans le dilatoire tout le temps.
Réagissant sur l’adoption du projet de loi portant modification des articles 52, 59 et 60 de la Constitution, le Chef de file de l’opposition pense qu’il est trop tard.
« Ça s’appelle trop tard, c’est trop tard. Eux-mêmes, il y a trois (03) ans, ont fait rejeter le même projet de loi, je ne sais pas ce qu’ils ont ajouté. Ils nous ont fait perdre trois (03) ans, on ne va pas les suivre tout temps », a-t-il dit.
M. Fabre déclare qu’il y a des exigences et l’une d’elle est le départ de Faure Gnassingbé.
« Tout ce que nous voulons, c’est qu’il (Faure Gnassingbé, ndlr) discute avec nous des conditions de son départ du pouvoir… Si cette nuit il n’a pas démissionné, demain vous entendrez la bonne nouvelle », avance le leader de l’ANC qui promet quelques petites confidences aux manifestants.
De nouvelles manifestations sont annoncées pour ce jeudi à Lomé et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. A Lomé, les mêmes points de rassemblement sont retenus pour la manifestation qui doit chuter dans le bas-fond du collège protestant.
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