Le vin est tiré pour Agbéyomé Kodjo depuis le mardi 03 mars 2020, la cour constitutionnelle qui est la plus haute cour en matière électorale notamment pour la présidentielle au Togo, a confirmé la réélection de Faure Essozimna Gnassingbé à la tête de l’Etat pour cinq ans.
La cour constitutionnelle par la proclamation des résultats définitifs ce mardi consacrant la victoire de Faure Gnassingbé, vient de débouter Agbéyomé Kodjo qui avait formulé des recours autour du scrutin du 22 février dernier et des résultats proclamés le 23 février par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Dans l’après-midi de ce mardi 03 mars, c’est à son siège à la cité OUA que la cour constitutionnelle par la voix de son Président Abdou ASSOUMA a procédé à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle de 2020.
La cour après avoir énuméré les requêtes qu’elle a reçues, a expliqué le traitement qui en a été fait et les raisons de ce type de traitement. Après le redressement des résultats, elle a donné les résultats consolidés région par région, puis les résultats de l’ensemble des six Commissions Electorales d’Ambassades Indépendantes (CEAI), avant de procéder à la délivrance des résultats définitifs au plan national.
Ainsi les résultats définitifs se présentent comme suit : Faure Essozimna Gnassingbé obtient 70,78%, Gabriel Messan Agbeyomé Kodjo s’en sort avec 19, 46%, Jean Pierre Fabre enregistre 4,68%, Aimé Tchaboré Gogué récolte 2,40 %, Wolou Komi a 1,2%, George William Kouéssan fait une moisson de 0,80% et Tchassona Traoré boucle la marche avec 0,68% des suffrages exprimés.
La nouvelle cartographie politique selon les résultats définitifs laisse Faure Président, suivi de Agbéyomé Kodjo qui s’en sort cette fois avec un bon score comparé à celui de la dernière élection à laquelle il a pris part avec une proportion presqu’infinitésimale à l’époque.
Au regard de ce qui précède, une question mérite d’être posée, si vraiment Agbéyomé pense avoir raison, il ne balbutierait pas en disant tantôt qu’il est gagnant de cette élection qu’on lui aurait volée, et dire par la suite qu’en fait, il devrait aller à un second tour avec le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Par ailleurs, si Agbéyomé était tout au plus un légaliste et un républicain, comment peutil faire un recours auprès de la cour constitutionnelle et en même temps nommer un ‘’Premier ministre’’ avant la proclamation des résultats définitifs ? Tout cela prouve bien que Agbéyomé a certes occupé de hautes responsabilités au sommet de l’Etat pour avoir été Président de l’Assemblée nationale et Premier ministre, mais il n’a pas visiblement l’étoffe pour un président de la République, sinon il n’agirait pas comme cela.
Jean Pierre Fabre pour sa part ne pardonnera sans doute jamais à l’Archevêque émérite Philippe Fanoko Kpodzro son dénigrement à son endroit et son soutien public à Agbéyomé Kodjo à son détriment.
Pour ce qui est des comportements des uns et des autres, on voit bien que c’est une partie de pièce théâtrale et chacun y joue son rôle, et en la matière Agbéyomé le fait si bien, en ayant tout de même conscience de la différence entre une pièce de théâtre et la réalité, la dramaturgie le lui a bien enseigné cela.
Echos du Pays No 374
Source : Togoweb.net