Expo Dubaï 2020 : Quand la Journée nationale du Togo vire au tourisme

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L’Expo Dubaï 2020 bat son plein du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022 à Dubaï (Émirats arabes unis). Reportée en raison de la pandémie, cet événement où, des millions de visiteurs venu des quatre coins de la planète viennent présenter les nouvelles idées, inventions et innovations, vise à répondre aux problèmes de l’heure.

Avec pour thème « Connecter les esprits, construire le futur », le Togo a jugé bon d’honorer l’événement en y allant de sa Journée Nationale axée autour de « L’inclusion numérique dans le développement des populations » le 21 décembre dernier.

Qu’il s’agisse de Faure Gnassingbé, de Victoire Dogbé, de Robert Dussey, de Kayi Kayi Mivedor ou encore de Kodzo Adedze, rien n’a été laissé au hasard pour montrer aux pays du monde entier comment le Togo fait des bonds de géant sur le plan numérique. Nous n’allons pas ratiociner sur le thème à proprement parler, même s’il y a beaucoup à dire, et que la réalité n’est pas si belle que nos dirigeants le prétendent.

On se désole que pour cet événement, autant de ministres aient fait ce voyage. On parle d’une époque où l’économie du pays est sous anesthésie, où les citoyens se nourrissent à peine quotidiennement.

Les autorités n’ont que faire de cette situation, et au lieu de penser sérieusement à jouer la carte de l’économie, elles se sont offert ce voyage aux frais du contribuable. Il y a quelques semaines, Sani Yaya, le ministre de l’Économie et des Finances, invitait les sociétés d’État et les établissements publics à mettre fin aux dépenses effectuées au titre d’étrennes et de cadeaux.

« Les besoins dans le pays ne cessent de croître, surtout durant cette période de crise sanitaire dont les effets impactent négativement la vie sociale des populations, nécessitant une mobilisation accrue des ressources pour y faire face », argumentait-il alors.

L’Exposition à Dubaï n’a rien à voir avec les étrennes certes, mais les deux ont en commun d’être sources de dépenses, et à ce titre, le bon sens aurait voulu que pour rester dans cette dynamique de mobilisation de ressources, le voyage soit limité à une poignée de ministres. Mais l’envie a été forte, et les amoureux de la villégiature n’en ont encore fait qu’à leur tête. Pitoyable.

Source: Le Correcteur N° 1022 du Mardi 28 décembre 2021

Source : icilome.com