les Togolais se sont rappelés le mardi 30 juin dernier, de l’explosion dans l’usine de Wacem à Tabligbo, un drame survenu en 2015 sur le site dans la préfecture de Yoto. Des ans après, ce sinistre à cinq (5) victimes ouvriers togolais est toujours d’actualité. Les responsabilités jusqu’à ce jour ne sont pas encore totalement situées dans cette affaire.
Ces cinq (5) ouvriers togolais seraient peut-être encore en vie si leur patron (indien) ne les avait pas forcés, ce jour-là, à souder avec du chalumeau une citerne fissurée contenant du fuel à 1 000 degrés. La violente explosion provoquée par le fuel a propulsé ces ouvriers à des dizaines de mètres et déchiquetant leurs corps. L’Indien qui a donné l’ordre une telle opération, a également trouvé la mort dans l’incendie (sic).
Un an après ce drame, le 06 octobre 2016 plus précisément, le Tribunal de Première Instance de Tabligbo a condamné la société d’exploitation minière Wacem au paiement d’une somme de 280 millions de francs CFA aux familles des cinq (5) victimes du drame du 30 juin 2015, en guise de dédommagement des préjudices moraux et économiques qu’elles ont subis.
Seulement, Prasad Motaparti Siva Rama Vara et Manubhai Jethabhai Patel, ces deux magnats indiens qui sont des propriétaires principaux de Wacem refusent catégoriquement de se plier à la décision de justice, en dédommageant les familles des victimes. Et ce, malgré les milliards qu’ils brassent au Togo. Inutile de revenir sur le sandale de « Panama Papers » dans lequel ils occupent un rôle de premier plan. Passons !
Ces Indiens de Wacem ont refusé d’indemniser les familles des victimes de ce drame parce qu’ils estimaient que le jugement rendu par le parquet d’instance auprès du Tribunal de Tabligbo était inapproprié. Ils comptaient interjeter appel. Et depuis, l’affaire est restée en suspens. Les familles des victimes sont laissés sur le carreau, elles sont livrées à elles-mêmes. Même leurs avocats ne leur donnent plus de nouvelles.
« Il y a tout un flou autour du dossier. La procédure est toujours en cours », a laissé entendre une de nos sources.
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Les familles des victimes attendent toujours. Espérant qu’un jour, elles pourront rentrer dans leurs droits. Pour en arriver là, de nombreux observateurs pensent que les autorités togolaises doivent prendre leur responsabilité dans cette affaire encore vivace dans les mémoires.
Source : Togoweb.net