La crise politique qui secoue le Togo depuis le 19 août dernier est au centre de toutes les tractations diplomatiques dans la sous-région ouest-africaine. La médiation sous régionale conduite désormais par le Ghana explore toutes les voies devant mener à une sortie de crise pacifique avec à la clé, la mise en œuvre effective des réformes portant sur la limitation de mandats, le mode de scrutin à deux tours notamment. Plusieurs acteurs politiques togolais sont reçus au Ghana ces derniers jours. Et parmi les noms de ceux qui ont franchi la frontière de l’ouest figure celui de Pascal Bodjona.
Selon des informations détenues par Togo Breaking News, le Ghana et l’Afrique de l’Ouest s’emploient pour que le prochain dialogue inter togolais soit en réalité le dernier qui balise la voie à l’enracinement de la démocratie au Togo et la résolution de la question relative à la longévité au pouvoir de la famille Gnassingbé que soulève l’opposition togolaise.
De ce fait, plusieurs leaders de la coalition des 14 partis, et au-delà, de plusieurs partis de l’opposition togolaise, ont été reçus individuellement il y a quelques jours à Accra par Nana Akufo-Addo. La médiation ghanéenne est même allée au-delà de l’opposition et a reçu certains acteurs qui ont eu à occuper des postes de responsabilités dans le pays et des personnalités de la société civile.
C’est dans ce cadre que l’ancien ministre de l’administration territoriale, Pascal Akoussoulèlou Bodjona a été reçu par le président ghanéen. A l’occasion, l’ancien Directeur de cabinet de Faure Gnassingbé a donné son point de vue sur l’enlisement de la crise sociopolitique et ses causes dont l’une est le refus d’opérer les réformes à temps comme préconisé par l’Accord Politique Global (APG) en 2006.
On apprend par ailleurs que M. Bodjona s’est aussi concerté ces derniers jours avec les hauts responsables du parti UNIR. L’ancien ministre « grand format », dont les bonnes relations avec plusieurs leaders de l’opposition togolaise n’ont jamais été un secret, aurait également pris langue avec ces derniers.
Toutes ces initiatives, selon nos informations, s’inscrivent dans le préparatif du prochain dialogue qui devrait s’ouvrir dans les premières semaines du mois de décembre.
En déplacement en début de semaine à Abidjan, le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a fait part de sa disponibilité à dialoguer avec l’opposition. Selon ses déclarations, l’ouverture du dialogue dépend désormais de l’opposition.
Trois leaders de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition à savoir Jean-Pierre Fabre, Tikpi Atchadam et Brigitte Adjamagbo-Johnson ont rencontré dans ce sens Alpha Conde, le président en exercice de l’Union Africaine cette semaine à Paris.
La prochaine étape pour la résolution de la crise sera donc la convocation du dialogue dont le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a désormais carte blanche pour conduire.
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